Dix ans après l’accord de Paris, la France accueille, du 1er au 5 décembre à Saint-Denis, en région parisienne, les 664 scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), a annoncé le ministère français de la Transition écologique.
Cette réunion lance formellement la préparation du 7ᵉ rapport d’évaluation, le principal rapport du GIEC, qui «sera déterminant » pour établir le prochain bilan mondial, ou « Global Stocktake », en 2028, selon un communiqué du ministère, rappelant que ce mécanisme, prévu par l’Accord de Paris, « permet tous les cinq ans d’évaluer les progrès et les efforts collectifs en matière de lutte contre le changement climatique ».
Pour la première fois, cette réunion rassemblera simultanément les auteurs des trois Groupes de travail du GIEC, planchant respectivement sur « les bases physiques du système (les causes du réchauffement) », « les conséquences, l’adaptation et la vulnérabilité (les impacts du réchauffement), et « l’atténuation du changement climatique (les solutions possibles) ».
Pendant cinq jours, l’ensemble des experts scientifiques (climatologues, économistes…) des trois groupes de travail du GIEC, issus de 111 pays, vont définir la structure détaillée des chapitres, les méthodes communes d’analyse de la littérature scientifique ou encore le calendrier des travaux, l’idée étant de « permettre une coordination scientifique beaucoup plus étroite », a expliqué Marc Moroni, point focal France du GIEC, sur le site internet du ministère.
« C’est une réunion à la fois essentielle et inédite pour le GIEC qui va permettre de construire un cadre cohérent pour l’ensemble du rapport d’évaluation », a détaillé l’expert français, faisant remarquer que cet événement intervient dans une année symbolique, celle des 10 ans de l’Accord de Paris, qui repose sur un principe fort : l’action climatique internationale doit s’appuyer sur la meilleure science disponible.
Et d’ajouter que « l’accueil de cette réunion historique des 664 auteurs, dix ans après l’Accord de Paris, illustre pleinement l’engagement de la France et réaffirme la place centrale de la science dans l’action climatique ».
D’après l’expert, les rapports du GIEC constituent la référence scientifique mondiale sur le changement climatique. Ils synthétisent plusieurs dizaines de milliers d’études pour fournir « une évaluation complète, rigoureuse et indépendante », d’autant plus que ce socle de connaissances est « partagé et accessible aux décideurs et acteurs de la transition », d’où leur rôle déterminant dans la gouvernance climatique internationale.
Et de rappeler que les objectifs de l’Accord de Paris – notamment la limitation du réchauffement à près de 1,5 °C et la nécessité d’une cohérence des flux financiers – reposent sur ces évaluations.
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