La société britannique Predator Oil & Gas a annoncé des résultats encourageants sur le puits MOU-5, situé sur le permis de Guercif dans l’Oriental. Le forage a permis de confirmer la présence d’une formation carbonatée du Domérien et a révélé une couche de sable de bonne qualité, inédite dans le bassin.
Le forage du puits MOU-5, lancé le 3 mars, a été achevé en dix jours, dans le respect des délais et du budget prévisionnels, indique Predator Oil & Gas. La société confirm la présence de la formation carbonatée du Domérien, un potentiel réservoir d’hydrocarbures, ouvrant de nouvelles perspectives pour l’exploration dans la région de Guercif.
Des résultats géologiques encourageants
La principale cible du forage, la formation carbonatée du Domérien, a été atteinte à une profondeur plus importante que prévu, en raison de la présence de sel mobilisé. Cette caractéristique augmente l’épaisseur du « topseal », une couche imperméable essentielle pour piéger les hydrocarbures. Une section de 50 mètres de cette formation fait actuellement l’objet d’analyses pétrophysiques et pétrographiques pour établir des corrélations avec la structure principale située au nord-ouest du puits.
Une autre découverte majeure réside dans l’identification d’une couche de sable de 30 mètres de bonne qualité sous la formation carbonatée, une caractéristique jamais observée auparavant dans le bassin de Guercif. Ce nouveau niveau pourrait constituer une cible d’exploration inédite pour Predator Oil & Gas.
Un indice d’hélium de 1557 ppm a également été détecté à 16 mètres au-dessus de la formation du Domérien. Cette présence est corrélée à une faille horizontale liée à une activité diapirique salifère située à l’est du puits.
Face à ces résultats, le puits MOU-5 a été suspendu pour permettre une future réentrée et des évaluations supplémentaires. Les informations recueillies seront intégrées au « Jurassic Project », un nouveau programme d’exploration visant à approfondir l’étude du cœur de la structure carbonatée du Domérien.
Le PDG de Predator Oil & Gas, Paul Griffiths, a souligné l’importance de ces découvertes : « les résultats du forage MOU-5 ont révélé une nouvelle tendance géologique jurassique jamais explorée auparavant dans le bassin de Guercif. La confirmation de notre concept géologique initial nous permet désormais de nous concentrer sur l’acquisition de nouvelles données sismiques ciblées pour clarifier le potentiel en amont de la formation ».
Prochaines étapes : acquisition de données sismiques 3D et recherche de partenaires
Pour poursuivre l’exploration, Predator Oil & Gas prévoit d’acquérir des données sismiques 3D afin de mieux caractériser le réservoir carbonaté et d’évaluer son potentiel. Un processus de partenariat (farmout) sera lancé pour financer cette acquisition et permettre de futures opérations.
La société envisage également de finaliser un programme de tests supplémentaires sur le puits MOU-3 afin d’examiner la possibilité d’un développement en Gaz Naturel Comprimé (GNC). En collaboration avec Afriquia Gaz, Predator pourrait vendre le gaz directement à la tête de puits, une option plus rentable que l’injection dans le réseau de pipelines existant. Selon les estimations d’Oak Securities, Predator Oil & Gas pourrait atteindre un prix de vente de 12 dollars/mcf pour le GNC destiné aux acheteurs industriels.
En attendant la poursuite des travaux, la société affiche sa confiance quant à l’attrait de son « Jurassic Project » pour d’éventuels partenaires. « Nous sommes convaincus qu’un partenaire potentiel reconnaîtra la valeur de cette opportunité. La rationalisation et la monétisation de nos découvertes seront essentielles pour soutenir la valeur actionnariale en 2025, une année qui s’annonce particulièrement volatile », a affirmé Paul Griffiths.
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