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on - Mar 28 -
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Predator Oil & Gas cherche un partenaire pour poursuivre le développement de son permis gazier de Guercif. Après le forage du puits MOU-5, la société britannique veut lancer une campagne de sismique 3D et approfondir l’exploration du gaz thermogénique, tout en avançant sur la commercialisation du gaz biogénique.
Predator Oil & Gas cherche à franchir une nouvelle étape dans l’exploration du permis de Guercif et mise sur l’arrivée d’un partenaire pour soutenir son développement. Après avoir finalisé le forage du puits MOU-5, la société britannique veut approfondir ses recherches sur le potentiel du gaz thermogénique tout en accélérant la commercialisation du gaz biogénique plus accessible. Paul Griffiths, PDG de Predator, a détaillé cette stratégie dans une interview accordée à Flagstaff TV.
Un bilan mitigé mais prometteur pour MOU-5
Les travaux du puits MOU-5, achevés le 17 mars, ont permis de confirmer plusieurs concepts géologiques. La structure souterraine espérée a bien été atteinte, mais la présence de sel, qui n’avait pas été détectée par la sismique 2D, a légèrement modifié l’interprétation initiale des réservoirs. Malgré cette surprise, Paul Griffiths reste confiant : “le puits a confirmé et validé tous nos concepts géologiques autour de la prospectivité du Jurassique”.
Sur la base des résultats obtenus, Predator a sélectionné un nouveau site de forage situé à 12 kilomètres au nord de MOU-5. Toutefois, la société ne souhaite pas se précipiter et compte d’abord affiner son analyse grâce à des études complémentaires, incluant le retraitement des données sismiques, des tests sur les échantillons de roche et des corrélations géologiques avec les puits précédents.
En parallèle, Predator prépare le lancement d’un projet plus large baptisé Jurassic Project. Celui-ci inclut notamment une campagne de sismique 3D visant à améliorer l’image du sous-sol et à mieux caractériser les réservoirs. Cette initiative nécessite toutefois des investissements conséquents que Predator ne souhaite pas assumer seule.
Un farmout pour attirer un partenaire
Face aux défis techniques et financiers de la prochaine phase d’exploration, Predator Oil & Gas veut attirer un partenaire industriel via un farmout. Cette pratique courante dans l’industrie pétrolière permet à une entreprise de céder une partie de ses droits sur un permis en échange d’un engagement financier du nouvel acteur pour financer une partie des travaux, notamment le forage et les études sismiques.
“Je n’aurais pas nécessairement dit cela il y a un an, mais le marché a changé, toute l’industrie a changé. Nous ne pouvons pas continuer indéfiniment à porter seuls ce fardeau, à mener tous les travaux d’exploration et d’évaluation à haut risque qu’on attend normalement d’une grande entreprise. Nous avons fait notre part pour réduire les risques, et la prochaine étape nécessite un partenaire plus important”, a expliqué Paul Griffiths.
La recherche de ce partenaire devrait débuter en juillet 2025, après l’achèvement des tests en cours sur les réservoirs de gaz biogénique du prospect MOU-3. Griffiths estime que les progrès réalisés à Guercif ont permis de réduire l’incertitude sur le potentiel de la licence, ce qui pourrait séduire un acteur majeur du secteur.
Une opportunité de monétisation rapide avec le gaz biogénique
Parallèlement à ces ambitions sur le gaz thermogénique plus profond, Predator explore une option plus immédiate : la commercialisation du gaz biogénique peu profond découvert sur MOU-3. Estimé à 21 milliards de pieds cubes (594 millions de mètres cubes), ce gaz est adapté à une production sous forme de gaz naturel comprimé (GNC), très demandé par l’industrie marocaine, notamment dans la zone industrielle de Kénitra.
“Aujourd’hui, nous pouvons nous recentrer sur l’option la plus simple, peut-être moins excitante en termes de volumes de ressources, mais qui représente une valeur non négligeable. Si nous obtenons un écoulement de gaz depuis le puits, une concession d’exploitation pourrait être validée cette année”, a précisé Griffiths.
Cependant, le gaz biogénique de Guercif présente certains défis techniques. Sa faible profondeur et la nature minéralogique des réservoirs compliquent son exploitation avec des méthodes conventionnelles. Predator expérimente actuellement des solutions pour augmenter la pression de pompage et assurer un débit de gaz soutenu. Si ces essais sont concluants, la société pourrait céder une participation dans ce projet à un acteur local intéressé.
Des discussions avancées avec Afriquia Gaz
Dans ce cadre, Predator Oil & Gas est en discussions avec Afriquia Gaz pour la commercialisation de son gaz biogénique et d’hélium. Griffiths a confirmé que des négociations sont en cours, bien que des divergences existent sur la quantité de gaz à céder. Afriquia Gaz souhaiterait acquérir l’intégralité du contenu en gaz et en hélium du permis de Guercif, tandis que Predator préfère vendre uniquement la production de gaz naturel comprimé issue du puits MOU-3.
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