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La Commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l’édition a répondu au communiqué publié par le Syndicat national des médias et de la presse, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), concernant les « prétendus détenus de la liberté d’opinion et d’expression ».
S’agissant de sa position sur la question des « détenus d’opinion et d’expression », la commission a précisé dans une lettre adressée au secrétaire général de la CDT, qu’elle n’a aucun lien avec ce dossier. Elle a, dans ce sens, souligné que « l’appel à manifester pour la libération des détenus d’opinion n’entre pas dans ses responsabilités, la commission n’étant ni une autorité judiciaire ni législative », estimant que « cette affaire dépasse son champ de compétence, et l’évoquer vise à l’entraîner dans des questions étrangères à ses attributions ».
En ce qui concerne la révision des critères d’accès aux aides publiques pour la presse, le document, dont Hespress FR détient une copie indique que « ce domaine relève exclusivement de l’autorité gouvernementale en charge de la communication, conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi n°88.13 relative à la presse et à l’édition, et au décret 2.23.1041, et que la commission provisoire n’a aucun rôle dans ce dossier ».
Quant à la demande d’audit du Conseil national de la presse et de l’Association des œuvres sociales, le communiqué affirme que « Cette dernière est régie par la loi des associations et n’a aucun lien avec la commission provisoire ». Elle insiste sur le fait que « tout doute concernant l’intégrité financière de toute instance doit être basé sur des preuves légales, et non sur des rumeurs ou des accusations infondées ».
En réponse aux accusations de monopole sur la presse sportive, la commission précise qu’elle n’est pas concernée par la gestion des accès aux stades ni par le contrôle de la presse sportive. Elle a salué l’initiative de l’Association nationale des médias et des éditeurs visant à structurer ce secteur, qu’elle considère comme un pas positif pour remédier aux pratiques antérieures décriées par la presse.
Sur l’accusation de ne pas adopter une approche participative pour la préparation des projets de loi, la commission rappelle que « le gouvernement est chargé de présenter les projets de loi » et qu’il « associe habituellement l’ensemble des acteurs et des organisations professionnelles dans les consultations relatives aux lois du secteur ».
Concernant le système de la presse professionnelle, la commission rappelle que « l’octroi de la carte du journaliste professionnel relève de la loi n°89.13, qui régit le statut des journalistes professionnels », ajoutant que « les critiques sur ce sujet sont infondées ».
« Toute personne dont la demande de carte de presse a été refusée peut se tourner vers la justice, plutôt que de ternir l’image de la commission », précise la même source.
Le communiqué se termine par l’expression du regret de la commission provisoire face à cet « acharnement injustifié », et elle appelle à éviter de mélanger des dossiers sans rapport avec ses prérogatives. La commission insiste sur l’importance pour les organisations syndicales d’adopter des méthodes de revendication basées sur des preuves et des arguments solides, plutôt que de diffuser des rumeurs et de s’engager dans la diffamation, dans le cadre de la responsabilité sociale qui leur incombe pour défendre les droits des journalistes.
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