Posted by - support -
on - Tue at 12:49 PM -
Filed in - Society -
-
2 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Les critères adoptés par les chaînes publiques pour choisir les programmes, sitcoms et séries produits par des sociétés de production respectent des procédures strictes. C’est ce qu’a affirmé Fayçal Laraïchi, Président de la Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision (SNRT), notant que, durant le mois de Ramadan, les meilleures productions disponibles dans les archives de la SNRT et de Soread 2M sont diffusées.
Lors d’une réunion de la Commission de l’Enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, ce mardi, Laraïchi a expliqué que les normes appliquées pour l’acquisition des programmes, notamment en matière de production externe ou de coproduction externe, sont rigoureuses. Il a précisé que les articles 48 et 49 de la loi encadrant ces activités réglementent le fonctionnement de la société nationale, notamment concernant les cahiers des charges et la gestion des programmes.
Concernant la production externe, Laraïchi a souligné que la loi 03-77 impose une proportion de production réalisée à l’extérieur. Depuis 2012, des cahiers des charges spécifiques à toutes les obligations des chaînes télévisées et radiophoniques ont été instaurés, encadrant la production et la programmation.
Il a ajouté que, pour la production externe, des appels d’offres sont supervisés par un comité de sélection composé de huit membres : quatre issus de la SNRT ou de Soread 2M et quatre externes à ces deux entités.
Dans les détails, Laraïchi a expliqué que la désignation des membres du comité se fait par le directeur général de la SNRT, qui propose des noms au conseil d’administration. Ces propositions peuvent être acceptées ou rejetées, bien qu’elles soient généralement validées. Les membres internes disposent d’une expertise en production radiophonique et télévisuelle, tandis que les experts externes possèdent une expérience dans l’écriture, la réalisation ou la production, sans toutefois pratiquer ces professions lorsqu’ils siègent au comité.
Les deux sociétés définissent le nombre de programmes produits en externe, incluant séries, documentaires, soirées et sitcoms, via deux appels d’offres annuels. Elles déterminent également un budget maximal, avec une marge de dépassement autorisée de 3 %. Au-delà de cette limite, les propositions sont refusées, quelle que soit la qualité du travail.
Les appels d’offres sont publiés dans la presse conformément aux procédures des marchés publics. Les sociétés intéressées disposent de deux mois pour soumettre leurs dossiers, comprenant des volets administratif, technique (description du projet) et financier.
Laraïchi a insisté sur le fait que toute proposition manquant une seule pièce justificative est rejetée, afin de garantir l’égalité des chances. Les critères sont appliqués avec une rigueur protégeant l’intégrité du processus. Après validation administrative, les dossiers techniques et artistiques sont examinés par le comité, qui sélectionne les projets éligibles pour une deuxième phase. Les sociétés de production sont alors invitées à discuter des détails professionnels des projets.
La troisième phase concerne les aspects financiers, examinés par des experts internes à la SNRT. Les prix proposés sont comparés aux données historiques disponibles dans une base de données incluant, par exemple, les coûts des locations de caméras ou de services sur les 12 dernières années.
Une fois toutes les étapes franchies, les décisions finales sont soumises au conseil d’administration. Celui-ci valide les programmes sélectionnés, les budgets alloués et les documents justificatifs, avant d’entériner les résultats.
Laraïchi a indiqué qu’entre 2010 et 2013, la SNRT collaborait avec un grand nombre de sociétés de production : 89 en 2010, 103 en 2011 et 118 en 2012. Cependant, avec l’application des nouveaux cahiers des charges, ce nombre est passé à 38 en 2013, 30 en 2014, 34 en 2015, 45 en 2016, 47 en 2017 et 51 en 2018. En 2024, la SNRT et Soread 2M ont travaillé avec 78 sociétés de production, -t-il précisé.
Il a conclu en expliquant que le nombre de programmes peut varier d’une année à l’autre, car toutes les productions ne sont pas consommées dans l’année. La gestion des appels d’offres s’adapte aux besoins, et les meilleures productions disponibles dans les archives sont privilégiées, notamment durant le Ramadan, pour garantir une programmation de qualité, a-t-il conclu.
The post Programmes télévisés : Laraïchi détaille les règles de sélection appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.