Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le projet de loi n° 59.24 sur l’enseignement supérieur, longtemps débattu au sein des syndicats universitaires et des associations étudiantes, s’invite désormais dans l’arène législative. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azzedine EL Midaoui, sera interpellé dès l’ouverture de la prochaine session parlementaire sur les répercussions de ce texte, alors que la rentrée universitaire s’annonce sous haute tension.
La députée de la Fédération de la gauche démocratique a récemment adressé au ministre une question écrite dénonçant les “nouveaux frais imposés, la restriction du temps aménagé et l’atteinte au principe de gratuité de l’enseignement universitaire”. Selon elle, le ministère envisage de contraindre les fonctionnaires et salariés à suivre exclusivement leurs études via le régime du temps aménagé, une mesure vivement critiquée pour ses conséquences sociales et économiques et jugée contraire au principe d’égalité des chances.
Au centre de la polémique : les frais nouvellement adoptés par le conseil de gestion de l’Université Ibn Zohr à Agadir, le 11 août dernier, pour les employés poursuivant des études supérieures. Ces montants varient de 6 000 dirhams pour une licence à 15 000 dirhams pour un master à la Faculté des lettres et sciences humaines, et de 7 500 à 17 500 dirhams à la Faculté des sciences et techniques, avec 10 000 dirhams pour le doctorat. D’autres établissements, tels que l’Université Mohammed V, ont déjà appliqué des tarifs similaires.
Selon la députée, cette politique menace la gratuité de l’enseignement supérieur et accroît l’exclusion sociale, ouvrant la voie à une marchandisation de l’éducation. Elle s’interroge sur les mesures que compte prendre le ministère pour corriger cette dérive et protéger un principe fondamentalement rejeté par les enseignants et les étudiants.
Par ailleurs, la tension dans les universités s’amplifie en raison de l’absence de concertation autour du projet de loi 59.24. La députée rappelle que le texte a été présenté de manière unilatérale, sans dialogue avec les enseignants, ce qui a provoqué un rejet massif des acteurs universitaires. Selon elle, le projet compromet l’autonomie des établissements et renforce le rôle du Conseil des trustees, qui ne comprend pas de représentants des principaux concernés : enseignants et étudiants.
Cette opposition se traduit déjà sur le terrain par des décisions de suspension de toute participation aux réformes pédagogiques, émanant des chefs de département, des coordinateurs de filières et de master, ainsi que des représentants des enseignants dans diverses commissions. Une telle mobilisation pourrait mener à un blocage complet de la prochaine année universitaire, tant que le projet de loi ne sera pas retiré et qu’aucun dialogue véritable n’aura lieu.
Le contexte s’annonce donc particulièrement délicat pour le ministère, qui devra concilier réforme de l’enseignement supérieur et apaisement d’un climat universitaire fortement tendu, sous peine de voir la rentrée universitaire 2025-2026 paralysée.
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