L’Autorité belge des services et marchés financiers (FSMA) a récemment mis en garde contre une vague de publicités frauduleuses sur les réseaux sociaux incitant à rejoindre des groupes WhatsApp pour des conseils d’investissement. Si l’alerte est belge, le phénomène est mondial et avec l’invasion électronique, le Maroc n’est pas épargné et les escroqueries financières en ligne se multiplient via les mêmes canaux.
Les escrocs du numérique n’ont plus de frontières. L’alerte lancée ce 4 août 2025 par la FSMA, le régulateur belge des marchés financiers, a mis en lumière un mode opératoire de plus en plus courant sur les réseaux sociaux : des publicités mensongères promettant des conseils d’investissement « exclusifs » en rejoignant des groupes WhatsApp. Derrière ces offres séduisantes, de véritables tentatives d’escroquerie.
Les profils à l’origine de ces campagnes frauduleuses se font passer pour des institutions financières renommées, des médias économiques ou des célébrités. L’objectif est de gagner la confiance de l’utilisateur et de l’attirer dans un groupe WhatsApp, où seraient partagés des conseils très lucratifs, souvent liés à des actions ou des introductions en bourse prétendues « imminentes« .
Mais une fois dans le groupe, les utilisateurs sont incités à investir dans des produits fictifs, sans valeur, ou à fournir des données personnelles susceptibles d’être utilisées pour des fraudes à plus grande échelle. La FSMA rappelle que ces groupes, soi-disant gratuits, visent en réalité à soutirer de l’argent ou à voler l’identité des internautes.
Le Maroc, fortement digitalisé et connecté via les réseaux sociaux, n’est pas épargné par cette vague d’escroqueries 2.0. Les autorités financières marocaines, bien qu’encore discrètes sur le sujet, observent avec attention ces nouvelles formes d’arnaques, qui ciblent de plus en plus de jeunes investisseurs séduits par les promesses de rendement rapide et sans effort.
Le phénomène inquiète d’autant plus que les fausses publicités circulent en darija, en français et en anglais, augmentant leur impact sur différentes couches de la population. Certains internautes marocains affirment déjà avoir été approchés par ce genre de messages sur Facebook, Instagram ou même TikTok.
Face à ce constat, les experts appellent à une vigilance accrue. Avant de suivre les conseils d’un groupe WhatsApp ou d’un prétendu investisseur, il est indispensable de vérifier si l’entité est bien autorisée à proposer des services financiers. Au Maroc, cela passe par la consultation du registre de l’AMMC (Autorité marocaine du marché des capitaux) ou de Bank Al-Maghrib.
Il est également conseillé de ne jamais transmettre de données personnelles via des applications de messagerie et de se méfier des offres trop alléchantes. Tout comme la FSMA, les professionnels marocains du secteur appellent à renforcer l’éducation financière, notamment chez les jeunes, pour leur permettre de distinguer une opportunité réelle d’une tentative d’arnaque.
Alors que les investissements en ligne gagnent du terrain au Maroc, et que les fintechs se multiplient, la prudence doit rester de mise. Une seule règle prévaut : un placement sûr ne se décide jamais dans l’urgence ni via un simple message WhatsApp.
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