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Pour une séance exceptionnelle, la chambre des représentants a accueilli, ce mercredi 20 novembre, les membres du parlement des enfants. Les jeunes parlementaires ont pris la parole pour poser des questions directes aux ministres, en abordant des sujets cruciaux tels que l’éducation, la santé mentale, la culture et la langue, mettant ainsi en lumière des préoccupations des jeunes générations.
La séance, qui s’est tenue dans le cadre du mandat 2023/2025 du Parlement des enfants, s’est distinguée par la fermeté et la pertinence des interrogations posées par les jeunes députés. Ces derniers, décisifs et incisifs, n’ont pas hésité à confronter les ministres sur des enjeux sociaux vitaux, tout en mettant en avant leur exigence d’un traitement équitable et respectueux des principes constitutionnels, notamment la langue officielle du pays.
L’une des questions les plus marquantes de la séance a été soulevée par Houria Selmali, une jeune parlementaire, qui a interpellé le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Saad Berrada, sur les inégalités dans la mise en œuvre des écoles pionnières. Selon elle, cette expérience n’est pas encore généralisée à toutes les écoles publiques, créant ainsi un fossé entre les établissements bénéficiant du programme et ceux qui en sont privés.
« Il existe des disparités entre les écoles appelées pionnières et celles qui restent à l’écart. Cela empêche une véritable égalité des chances pour les élèves marocains« , a-t-elle affirmé. Le ministre a répondu en promettant que « dans un délai de trois ans, ces écoles seront généralisées au niveau national », tout en insistant sur le fait que cette généralisation se fera « dans les meilleures conditions et sans précipitation« .
Les enfants parlementaires ont également abordé la question de la santé mentale, un sujet épineux mais d’une importance capitale dans le contexte scolaire. La députée, Malak El Omari, a interrogé le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, sur les efforts du gouvernement pour sensibiliser à l’importance de la santé mentale des enfants et leur bien-être psychologique.
« Le Maroc, sous la protection royale, est l’un des pays les plus engagés dans le respect des droits de l’enfant, notamment en matière de santé et d’éducation« , a affirmé le ministre, en rappelant que le pays met en oeuvre de nombreuses initiatives pour accompagner les enfants et les adolescents dans leur développement psychologique.
Il a notamment évoqué le programme national de santé mentale, qui inclut des consultations spécialisées en psychiatrie infantile dans les soins primaires, ainsi que des centres de formation et des services dédiés dans plusieurs hôpitaux.
Un autre point qui a fait l’objet de débats vifs lors de cette session a été l’usage de la langue française par certains ministres, en dépit de la constitution qui stipule que l’arabe et l’amazigh sont les seules langues officielles du pays. Fervente défenseuse de l’intégrité linguistique, la jeune députée a vivement réagi en soulignant l’importance de respecter cette disposition constitutionnelle.
Le ministre de l’Intégration économique, Younes Skouri, a répondu en reconnaissant l’importance de la langue arabe dans les échanges officiels, mais a justifié l’utilisation de certains termes techniques en langues étrangères, notamment le français, par la nature spécialisée de ces termes. « Vous avez raison de nous rappeler l’importance de parler en arabe, mais il est parfois nécessaire d’utiliser des termes techniques dans d’autres langues », a-t-il expliqué.
La question de la culture marocaine a également été au centre des préoccupations des jeunes parlementaires. Mohammed Mehdi Bensaid, ministre de la Culture, a répondu aux questions concernant la numérisation de la culture et des initiatives visant à promouvoir le patrimoine marocain auprès des jeunes, notamment ceux vivant à l’étranger.
Il a expliqué que la technologie joue un rôle crucial dans la diffusion du patrimoine matériel et immatériel du Maroc, précisant que de nombreuses initiatives ont été lancées pour sensibiliser la jeunesse marocaine, en particulier celle de la diaspora, à la richesse et la diversité de la culture nationale.
Plus qu’un un espace de dialogue entre les jeunes parlementaires et les responsables gouvernementaux, cette séance a également permis de souligner l’importance de la participation des jeunes dans les processus décisionnels.
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