La ville de Rabat a progressé de 3 rangs dans le dernier classement IMD des villes intelligentes pour l’année 2025, se plaçant à la 123e position parmi les 146 villes évaluées.

Publié par l’IMD et l’Université de technologie et de design de Singapour, le Smart City Index évalue 146 villes à travers le monde en fonction de la perception des citoyens quant à l’impact des technologies sur la vie urbaine dans des domaines essentiels tels que la mobilité, la gouvernance, la santé et la durabilité.

Sur cette base, Rabat a été classée 123e sur 146, remportant ainsi trois places par rapport à son classement de 2024. Cependant, Rabat est confrontée à des défis considérables concernant la qualité de vie urbaine, la crise du logement étant l’un des problèmes majeurs. 

En effet, 38,1% des répondants au sondage ont déclaré que le « logement abordable » constituait une priorité essentielle, surpassant des préoccupations traditionnelles telles que l’éducation (20,8%) et la sécurité (19,5%). Il est important de noter que le concept de logement abordable, tel qu’exposé dans le rapport, se réfère à la possibilité pour un individu de trouver un logement dont le coût n’excède pas 30% de son revenu mensuel.

D’une autre part, la capitale a obtenu des résultats modestes dans les domaines de la santé et de la sécurité, des transports urbains et de la gouvernance. Néanmoins, certains indicateurs demeurent encourageants, notamment la disponibilité des services de santé de base et un réseau de transports publics jugé acceptable. Cependant, le niveau de confiance envers les institutions locales et la capacité des citoyens à influer sur les décisions politiques restent relativement faibles.

Sur le plan social, l’indice de l’IMD révèle qu’environ 72,5% des habitants de Rabat estiment que l’accès à l’information en ligne a renforcé leur confiance envers les autorités. Par ailleurs, 59,3% d’entre eux se sont déclarés prêts à partager une partie de leurs données personnelles si cela pouvait améliorer la gestion de la circulation.

A l’international, la ville de Zurich en Suisse maintient sa position de leader dans le classement des villes intelligentes, se distinguant par ses performances exceptionnelles dans les domaines de l’infrastructure numérique, de la gouvernance participative et des services de santé intelligents.

La capitale norvégienne, Oslo suit en se positionnant au deuxième rang mondial grâce à ses politiques environnementales ambitieuses et son recours accru aux énergies propres, ainsi qu’à ses systèmes de transport public avancés qui favorisent une réduction de la dépendance aux véhicules personnels. Genève, occupant la troisième place, se distingue par ses plateformes numériques de participation citoyenne, qui permettent aux résidents d’impacter les décisions locales, tout en proposant des services de santé avancés basés sur l’intelligence artificielle et le cloud, facilitant ainsi l’accès à des soins rapides.

Des villes telles que Dubaï et Abou Dhabi, respectivement classées quatrième et cinquième, démontrent que le développement intelligent ne se limite pas aux pays à revenu élevé, mais inclut également des nations arabes qui ont su intégrer des technologies avancées dans leur urbanisme et leurs systèmes de gouvernance.

Ainsi, Dubaï se distingue par ses investissements substantiels dans l’intelligence artificielle et par son adoption d’un système intégré de services gouvernementaux numériques, allant de la gestion des plaintes à l’émission de documents officiels, tout en engageant les citoyens dans le processus décisionnel via des plateformes numériques accessibles. Pour sa part, Singapour a brillamment réussi à se positionner à la neuvième place, grâce à ses solutions technologiques innovantes dans les domaines de l’environnement, des transports et de l’éducation.

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