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Le président de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC), Mohamed Bachir Rachdi, a tiré la sonnette d’alarme sur la confiance des Marocains envers leurs institutions. En ce sens, il a dévoilé mercredi le lancement d’un baromètre triennal pour mesurer cette confiance en déclin critique, tout en appelant à une mobilisation citoyenne accrue pour restaurer cette confiance essentielle à la démocratie.
Lors d’une conférence, tenue ce mercredi 5 février 2025 à Rabat, portant sur « l’engagement citoyen et la contribution à la gestion des affaires publiques et à la lutte contre la corruption », organisée en partenariat avec le Conseil économique, social et environnemental (CESE), Rachdi a présenté une analyse alarmante des indicateurs de confiance au Maroc. Ces derniers révèlent un déclin persistant au sein des institutions, qu’elles soient publiques ou privées, un constat qui mérite une attention urgente.
Dans son intervention, Rachdi a mis en lumière la fragilité des liens de confiance, surtout parmi les jeunes, cette catégorie étant la plus désillusionnée quant à l’efficacité des politiques publiques en matière de lutte contre la corruption. Près de la moitié des Marocains affirment toutefois leur croyance en la capacité des citoyens ordinaires à influencer positivement cette lutte, suggérant une volonté d’engagement malgré la désillusion ambiante. Ce contraste souligne l’urgence d’un effort collectif pour restaurer la confiance et redynamiser le rôle des citoyens dans les initiatives communautaires, au cœur desquelles se trouve la lutte anti-corruption.
L’annonce d’un baromètre de la confiance, qui sera évalué tous les deux ans, se veut une réponse à cette problématique cruciale. La première version sera publiée d’ici la fin du premier semestre 2025. Cet outil, selon Rachdi, permettra d’identifier les failles de la confiance institutionnelle et d’ajuster les politiques en conséquence.
Le président de l’INPPLC a également souligné que la restauration de la confiance nécessite une politique présidentielle transparente et engagée. Selon lui, l’émergence d’institutions représentatives solides est impérative pour garantir l’efficacité des programmes de développement. Ce réalisme politique doit être dirigé par un engagement absolu pour servir l’intérêt public. Il a rappelé que depuis la première évaluation de la stratégie nationale anti-corruption en 2019, l’INPPLC a plaidé pour des réformes visant à assainir la vie politique de manière significative.
L’engagement des citoyens, quant à lui, est un autre pilier fondamental de la vision de l’INPPLC. Rachdi insiste sur la nécessité pour les citoyens de prendre conscience de leur rôle dans la construction d’une société cohésive et stable, face aux défis liés à la corruption. Ainsi, il est vital de sensibiliser la population à l’importance de l’intégrité et de la citoyenneté.
L’INPPLC et le CESE s’engagent activement à encourager la participation des citoyens au sein des décisions publiques. Rachdi a affirmé que ces institutions visent à mobiliser les dynamiques communautaires pour catalyser le développement, tout en finalisant une stratégie de communication et de sensibilisation pour interagir avec les différents acteurs de la société.
Pour le responsable, il est nécessaire d’ouvrir un dialogue inclusif et d’une mobilisation collective pour restaurer la confiance à tous les niveaux. La lutte contre la corruption ne peut se faire sans une participation active des citoyens, prêts à défendre la dignité et l’intégrité de leur société.
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