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Au Maroc, une initiative citoyenne a pris d’assaut les réseaux sociaux sous le nom de « Khlih 3endek » (« Laisse-le chez toi« ), visant à boycotter les produits dont les prix ont subi des augmentations injustifiées. Lancée au début du mois de Ramadan, cette campagne appelle les citoyens à s’abstenir d’acheter des articles tels que le poisson, les œufs et la viande, dont les tarifs ont considérablement grimpé.
Sur les réseaux sociaux, les internautes ont largement diffusé ce hashtag, l’accompagnant de messages exprimant leur mécontentement face à la hausse des prix des produits de première nécessité. Ils attribuent cette situation à la prolifération des intermédiaires et aux dysfonctionnements du marché, exacerbés par un manque de supervision et de sanctions. Cette conjoncture affecte particulièrement le pouvoir d’achat des populations vulnérables et à revenu modéré.
Les promoteurs de cette campagne de boycott espèrent exercer une pression pacifique pour réduire la demande sur ces produits, entraînant ainsi une baisse de leurs prix et leur retour à des niveaux accessibles au pouvoir d’achat de tous les Marocains.
Un groupe de jeunes a produit une vidéo lançant la campagne « Khlih 3endek » et a encouragé les citoyens à adopter ce slogan dans les marchés, en réponse aux vendeurs proposant des prix élevés.
Le débat public s’intensifie ces derniers jours concernant la hausse des prix sans justification valable. Le gouvernement reconnaît que cette augmentation est due au nombre élevé d’intermédiaires et à l’augmentation des marges bénéficiaires. Ce débat s’est intensifié avec la diffusion de vidéos montrant un jeune homme, Abdelilah, vendant du poisson à Marrakech à des prix inférieurs à ceux du marché, ainsi que la baisse des prix du bétail qui ne se répercute pas sur les prix de la viande chez les bouchers.
Depuis plusieurs mois, des voix s’élèvent pour demander au gouvernement d’intervenir rapidement afin de stopper la flambée des prix et le déclin du pouvoir d’achat des Marocains. Il est également demandé d’instaurer un contrôle effectif des marchés, tout en mettant en garde contre les conséquences négatives d’une tension sociale croissante sur la paix sociale.
En 2019, une campagne similaire a vu le jour sur les réseaux sociaux sous le hashtag « #LaissesLePourrir ». Cette initiative faisait suite à une flambée des prix de l’oignon, dont le kilogramme est passé de 3 dirhams à 12 dirhams en quelques jours, en raison d’une faible production liée à une faible pluviométrie.
Les internautes ont exprimé leur mécontentement face à cette hausse, estimant qu’elle était injustifiée et qu’elle affectait leur pouvoir d’achat. Certains ont suggéré que si les Marocains boycottaient massivement l’achat d’oignons, les prix finiraient par baisser.
D’autres ont critiqué le manque d’efficacité des mécanismes de contrôle des prix, tels que le numéro 5757 mis en place par le ministère de l’Intérieur pour signaler les abus. Face à cette situation, des propositions ont été émises, comme la création d’un ministère de la Consommation chargé de superviser l’approvisionnement, la qualité et les prix des produits, à l’instar de certains pays développés.
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