La Banque mondiale a présenté ce mardi 5 novembre son rapport sur le climat et le développement du Sénégal. Selon la directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, "le Sénégal est à la croisée des chemins avec la nouvelle vision 2050. Le rapport CCDR constitue un outil important d’appui au gouvernement du Sénégal pour l’identification des voies de réduction des vulnérabilités climatiques et des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que des avantages et des opportunités qui en découlent". Mme Keiko Miwa d'emettre des reserves si " aucune mesure d'adaptation au changement climatique supplémentaire n’est prise".
La directrice des opérations de la Banque Mondiale, renseigne, que , "la vision d’un Sénégal prospère, porté par 39 millions d’habitants à l’horizon 2050, est une ambition réalisable, si elle intègre pleinement les considérations climatiques. Ici le mot clé est l'adaptation. Ainsi, poursuit-elle, " les pertes annuelles moyennes du PIB pourraient atteindre jusqu'à 9,4 % d'ici 2050, si aucune mesure d’adaptation au changement climatique supplémentaire n’est prise. Les mesures climatiques peuvent inverser cette tendance négative et favoriser la croissance économique, estimée, pour les seules mesures d'adaptation, à au moins 2 % du PIB d’ici 2030", informe-t-elle.
Sur ce, elle estime que ," les avantages et les gains socio-économiques de l'action climatique sont considérables, notamment l'augmentation de la productivité agricole, la sécurité alimentaire et hydrique, l'amélioration de la santé publique, l'amélioration des services écosystémiques, une meilleure mobilité, une énergie moins chère et plus fiable, et la création de nouveaux emplois. Dans le seul secteur primaire, prédit Mme Miwa," l’action climatique pourrait générer environ 155 000 nouveaux emplois, mettant en évidence le potentiel significatif des secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche à contribuer pleinement à l'économie.Enfin, la Directrice des Opérations de la Banque Mondiale, explique :" Ce que ces chiffres nous apprennent, c’est que l’inaction climatique coûte chère et menace les ambitions de développement du Sénégal. La bonne nouvelle découlant du rapport CCDR, c’est que l’action climatique peut stimuler la croissance et réduire la pauvreté. Il n’est pas trop tard! Béy Wèyoul Mbouss", conclut-elle.
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