Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Dans un document récemment transmis au Congrès, le Département d’Etat américain consacre une analyse fouillée à la coopération sécuritaire étrangère, notamment la maroco-américaine. Il y décrit une transformation profonde des pratiques policières au Maroc, marquée par l’essor de la preuve scientifique et l’institutionnalisation du standard international.
Le rapport déclassifié de l’International Narcotics and Law Enforcement Affairs (INL), l’agence du Département d’Etat chargée de la prévention du trafic de stupéfiants et de la consolidation de l’Etat de droit, jette une lumière rare sur l’alliance sécuritaire qui unit Rabat et Washington. Loin des formules convenues, le document s’attarde sur ce qu’il considère comme une « mue structurelle » de la police marocaine, saluant tant la montée en puissance des enquêtes fondées sur la preuve matérielle que l’intégration du pays dans les circuits internationaux de validation scientifique.
Au cœur de cette transformation figure le laboratoire de criminalistique relevant de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). L’INL rappelle que cette infrastructure est devenue le premier laboratoire africain à bénéficier de l’accréditation du National Accreditation Board américain (ANAB), un sceau rarement attribué sur le continent. Pour l’agence américaine, cette reconnaissance ne relève pas du symbole, elle conditionne une justice pénale « moins dépendante de l’aveu, plus ancrée dans la démonstration technique et l’exploitation de la trace ».
Cette transition méthodologique a déjà un impact mesurable, poursuit le rapport. Les experts y voient les prémices d’une justice renforcée. Les prélèvements analysés au sein du laboratoire national doivent désormais constituer un levier déterminant pour les condamnations, réduisant les marges d’erreurs judiciaires et consolidant la crédibilité probatoire des dossiers criminels. Cette évolution serait le fruit d’un travail bilatéral constant entre services américains et marocains, encouragés par les impératifs législatifs fédéraux qui encadrent ce type de coopération.
Le texte s’inscrit d’ailleurs explicitement dans les cadres réglementaires votés par le Congrès. Citant à plusieurs reprises les sections 7019(e) et 7049(d)(3) des lois budgétaires en vigueur, il démontre que la coopération sécuritaire avec Rabat répond à des obligations de transparence et de conformité juridique strictement encadrées. Il y est également détaillé la manière dont les opérations de « vetting », le filtrage préalable des unités de sécurité assistées, sont appliquées au Maroc, ainsi que les mécanismes visant à garantir la responsabilisation des agents fautifs.
Outre le cas marocain, le rapport inscrit cette coopération dans une dynamique mondiale. Dans son volet consacré à l’Afrique, l’INL présente le Global Defense Reform Program (GDRP) comme l’un des piliers de la professionnalisation militaire sur le continent, tandis que le Global Peace Operations Initiative (GPOI) est cité pour son rôle dans la formation des forces engagées dans les opérations de maintien de la paix. Il est notamment fait mention des efforts conjoints pour renforcer la capacité des Etats à enquêter sur les abus et les violations des droits humains, y compris dans le cadre des missions onusiennes.
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