Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Un rapport récent du Centre d’études stratégiques de l’Afrique, publié sous le titre « La coopération africaine dans le domaine spatial recèle un potentiel pour des bénéfices à l’échelle continentale », met en lumière le rôle croissant de l’espace comme nouveau front stratégique pour les pays africains. Le document souligne qu’il contribue désormais de manière concrète à la sécurité nationale, au développement économique et au progrès social. Parmi les États moteurs de ce mouvement figure le Maroc, qui a investi dans des programmes combinant satellites d’observation terrestre, de télécommunications et satellites scientifiques, souvent en partenariat avec des acteurs internationaux.
Le rapport rappelle que la présence africaine dans l’espace s’est nettement renforcée ces dernières années. Le budget spatial annuel des gouvernements africains s’élève en moyenne à 500 millions de dollars. Plus de 21 pays disposent aujourd’hui de programmes spatiaux, dont 18 ont déjà mis en orbite au moins un satellite. En tout, le continent a lancé 65 satellites, dont 5 par le Maroc, ce qui positionne le Royaume au cinquième rang africain. À l’échelle continentale, plus de 120 satellites supplémentaires sont actuellement en préparation et devraient être déployés d’ici 2030.
« L’importance de l’espace était jusque-là invisible pour une grande partie de la population africaine », indique le rapport, précisant que les citoyens utilisent quotidiennement des outils et services dépendant de satellites situés à des milliers de kilomètres de la Terre, sans toujours en avoir conscience. Le texte ajoute que « les technologies spatiales servent également à la surveillance des frontières, à l’observation maritime, à la gestion des ressources naturelles et à la protection de la faune sauvage, autant de missions ayant un impact direct sur la souveraineté nationale, la sécurité et le développement durable ».
Le Centre souligne par ailleurs que « l’équilibre entre ces différentes fonctions explique pourquoi les gouvernements africains accordent une priorité croissante aux investissements dans les infrastructures spatiales, malgré la nécessité de concilier des programmes nationaux ambitieux avec des budgets limités et des besoins locaux pressants ».
Le rapport insiste sur la montée en puissance de la dimension sécuritaire dans les stratégies spatiales africaines, notant que « la gestion des frontières, par exemple, constitue un défi pour de nombreux gouvernements en raison de leur caractère poreux et des menaces transnationales telles que le terrorisme, la contrebande ou la traite des êtres humains. Les satellites offrent la possibilité de surveiller des zones reculées et difficiles d’accès, en complétant les patrouilles terrestres par une vision d’ensemble sur de vastes territoires ». Et d’ajouter : « De la même manière, les satellites d’observation maritime jouent un rôle crucial dans la protection des zones économiques exclusives africaines, où la pêche illégale et la piraterie privent chaque année les économies nationales de milliards de dollars ».
Mais l’espace ne se limite pas à la sécurité. Le document rappelle que « les gouvernements africains se tournent également vers les technologies spatiales pour accélérer la transformation sociale et économique du continent ».
Les satellites de communication permettent d’étendre la couverture Internet aux zones rurales non desservies par la fibre optique, contribuant ainsi à réduire la fracture numérique qui maintient encore une partie du continent à l’écart de l’économie mondiale de l’information. Ils fournissent aussi des données essentielles sur les régimes de précipitations, la qualité des sols, l’état des cultures ou encore la prolifération des parasites. Des informations précieuses qui permettent aux agriculteurs de prendre des décisions plus éclairées, d’améliorer leur productivité et de réduire les pertes, notamment dans les pays où l’agriculture reste la principale source de revenus pour des millions de personnes fortement exposées aux aléas climatiques.
Toutefois, l’essor rapide des programmes spatiaux nationaux soulève de nouvelles questions. « Jamais les opportunités de coopération n’ont été aussi grandes », note le rapport, qui appelle à renforcer la coordination et l’efficacité. Le texte insiste sur le fait que « les agences spatiales du Maroc, de l’Égypte, de l’Algérie, du Nigéria et de l’Afrique du Sud doivent s’adapter à l’évolution du modèle mondial, où le secteur privé devient le moteur de l’innovation et du progrès technologique. À l’époque de la création de ces agences, elles constituaient la seule force motrice des politiques et de l’exécution des programmes. Aujourd’hui, une plus grande ouverture au secteur privé ne se contente pas de stimuler la créativité : elle permet aussi d’attirer les financements indispensables à l’accélération de la croissance de l’écosystème spatial ».
Aussi, le rapport souligne que l’espace est désormais un terrain privilégié de coopération internationale avec l’Afrique. Il est déjà solidement intégré dans les relations du continent avec l’Europe, tandis que la Chine a rapidement renforcé son rôle de partenaire majeur, en particulier dans le développement technologique. La Russie, de son côté, reste active après le lancement en 2022 du satellite Angosat-2 pour l’Angola. Les États-Unis cherchent eux aussi à élargir leur coopération avec l’Afrique dans ce domaine.
Enfin, le document estime que « la maturité du secteur spatial offre à l’Afrique l’opportunité de répondre à ses besoins de développement, mais aussi de contribuer à la résolution de défis mondiaux tels que le suivi du climat, la sécurité alimentaire ou les sciences planétaires. Dans cette perspective, l’espace ne constitue pas un luxe pour l’Afrique, mais bien une nécessité stratégique, porteuse de bénéfices immédiats et de promesses à long terme pour un continent déterminé à façonner son destin dans un monde interconnecté ».
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