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Alors que Donald Trump entame son second mandat, la question du Sahara se profile comme un enjeu crucial pour son administration. En effet, de multiples voies s’ouvrent à son administration pour se pencher sur la résolution du conflit au Sahara et promouvoir la politique qu’elle a instaurée en 2020, selon un récent rapport de la Fondation Carnegie pour la paix internationale (Carnegie Endowment for International peace).
Le rapport du think tank américain a mis en lumière la forte opportunité dont dispose la nouvelle administration dirigée par Trump pour mettre un terme au conflit relatif au Sahara. En ce sens, le document souligne que les relations étroites que Trump entretient avec le Maroc, conjuguées à une tendance européenne à soutenir le plan d’autonomie que propose le Royaume, ainsi qu’à la baisse du soutien international accordé au Front polisario, pourraient favoriser une résolution de ce différend durant son second mandat.
Ce même rapport met en avant l’importance cruciale de progresser vers une solution diplomatique et pacifique cette année, coïncidant avec les préparatifs du Maroc pour célébrer le cinquantenaire de la marche verte. Il met également en exergue le fait que les Etats-Unis ont tenté de se positionner de manière neutre, en évitant de reconnaître ce qui est désigné comme la « République arabe sahraouie » fictive ainsi que la souveraineté marocaine sur le Sahara. Même dans les premières années de la première administration Trump, le discours de Washington restait prudent sur cette question, jusqu’à ce que, le 4 décembre 2020, elle publie une déclaration reconnaissant la souveraineté du Royaume sur le Sahara, entraînant ainsi un bouleversement dans la politique américaine à l’égard de ce territoire contesté.
Selon le rapport, l’une des actions les plus significatives serait l’ouverture d’un consulat américain dans la région, un projet initialement promis par la première administration Trump, mais qui semble peu probable en raison des défis financiers et sécuritaires associés. Néanmoins, d’autres initiatives pourraient être mises en œuvre. L’administration pourrait intensifier les visites officielles américaines au Sahara, intégrer ce territoire dans les exercices militaires African Lion, ou encore organiser des dialogues stratégiques américano-marocains sur place.
Les Etats-Unis pourraient également exercer des pressions sur certains pays européens, susceptibles d’établir leurs propres représentations diplomatiques dans la région, à l’image des Comores qui, en 2019, sont devenues les pionnières d’une présence diplomatique au Sahara, a poursuivi la même source.
D’une autre part, et avant l’annonce de la reconnaissance de la souveraineté marocaine, la politique américaine avait freiné l’affectation de l’assistance bilatérale dans cette zone. Toutefois, si l’administration Trump reprend une approche plus régulière en matière d’aide étrangère, cela pourrait inclure des investissements dans les provinces méridionales du Maroc, renforçant ainsi la position américaine sur la souveraineté, a soutenu le think tank.
Sur un plan plus large, l’administration devra collaborer avec des acteurs internationaux pour établir des frontières clairement définies. La clarification des frontières maritimes est également essentielle, notamment à la suite de tensions avec l’Espagne concernant les nouvelles législations marocaines, a indiqué le rapport.
Par ailleurs, la situation des 170.000 réfugiés sahraouis en Algérie est un autre facteur déterminant. Le Maroc, l’Algérie et le peuple sahraoui doivent envisager les modalités de leur retour, et les concessions que le Maroc pourrait être prêt à faire pour faciliter cette réintégration. Les négociations, selon le rapport, pourraient également inclure la démilitarisation des forces du polisario, ce qui nécessite une approche pragmatique et une supervision internationale.
Pour renforcer la coopération et assurer la stabilité, les gouvernements et institutions mondialement influents, tels que les Etats-Unis, la France et l’Espagne, doivent intervenir pour garantir des systèmes solides de gouvernance partagée au sein du Maroc. Les investissements dans cette région sont essentiels non seulement pour l’économie marocaine, mais aussi pour la population du Sud qui aspirent à un avenir prospère, a affirmé Carnegie.
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