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on - Mar 5 -
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Ce n’est plus un secret : le Maroc est désormais un rempart face aux menaces terroristes. Un récent rapport de l’indice mondial du terrorisme en témoigne : le Maroc émerge comme un modèle de réussite dans la lutte contre le terrorisme, grâce à une stratégie globale fondée sur une vigilance sécuritaire constante, un encadrement religieux structuré et une coopération internationale renforcée. Toutefois, les menaces terroristes continuent de se transformer et d’évoluer, imposant ainsi le maintien et l’adaptation de cette approche proactive en fonction des changements régionaux et mondiaux.
Face aux attaques terroristes, le Maroc a su montrer une résilience hors pair, cependant, les menaces persistent. Selon l’institut pour l’économie et la paix, les succès sécuritaires du Maroc ne doivent pas être perçus comme une garantie contre le terrorisme, mais plutôt comme le fruit d’efforts soutenus et continus, qui nécessitent une adaptation face aux nouvelles menaces. Dans un monde marqué par l’intensification des tensions politiques et de l’extrémisme, l’enjeu majeur est de renforcer la stabilité interne et de protéger la société contre toute tentative d’infiltration idéologique ou sécuritaire.
Le dernier rapport de l’Indice mondial du terrorisme de 2024 fait état d’une hausse alarmante de 22 % du nombre de victimes d’attaques terroristes, atteignant ainsi 8.352 morts en 2023, un chiffre inédit depuis 2017. L’institut australien met en garde contre la multiplication des attaques meurtrières, où le nombre de victimes par attaque est passé de 1,6 en 2022 à 2,5 en 2023. Cette tendance met en évidence un changement stratégique au sein des groupes terroristes, qui, bien que moins nombreux, se révèlent plus meurtriers, exploitant la fragilité des États en guerre.
Sur le plan régional, le taux des attaques ne recule pas. Les menaces se sont intensifiées, notamment dans la région du Sahel et du Sahara. Le Burkina Faso est désormais le pays le plus touché par le terrorisme, dépassant pour la première fois l’Afghanistan et l’Irak, avec environ 2.000 morts lors de 258 attaques, représentant ainsi 25 % des victimes mondiales du terrorisme.
Cette augmentation des attaques s’inscrit dans un contexte de dégradation sécuritaire au Sahel, où le Mali et le Niger connaissent également une recrudescence de l’activité terroriste, exacerbée par le retrait des forces occidentales et la montée en puissance de groupes armés tels que « Daech dans le Grand Sahara » et « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans ».
En Afrique du Nord, certains pays affichent des signes de stabilité, à l’instar de la Libye, qui n’a enregistré aucune attaque terroriste pour la première fois depuis 2010. D’autres nations, comme l’Algérie et la Tunisie, connaissent une relative stabilité, bien que la menace des cellules dormantes persiste. En revanche, le Maroc se distingue en obtenant un score de zéro sur l’Indice du terrorisme, un témoignage de l’efficacité de ses stratégies sécuritaires.
Les succès s’accumulent et ledit rapport considère l’approche marocaine comme un modèle intégré combinant rigueur sécuritaire, prévention idéologique et coopération internationale, ce qui a permis au pays d’échapper aux attaques qui ont frappé ses voisins. Le Maroc adopte une stratégie sécuritaire proactive, fondée sur une surveillance minutieuse des menaces et des interventions rapides avant toute tentative d’attentat, grâce à un dispositif sécuritaire avancé dirigé par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), reconnu pour sa capacité à démanteler les cellules terroristes avant qu’elles ne passent à l’action. Depuis sa création en 2015, le BCIJ a déjoué des dizaines de complots terroristes, dont les plus récents ont impliqué des cellules affiliées à Daech, qui projetaient des attaques dans des villes majeures du pays.
En parallèle des mesures sécuritaires, le Maroc investit également dans le renforcement du socle idéologique de sa société contre l’extrémisme. Des initiatives telles que l’Institut Mohammed VI pour la formation des imams, morchidines et morchidates visent à diffuser un discours religieux modéré et à prévenir la propagation des idéologies radicales. Selon les experts de l’Institut pour l’économie et la paix, cette politique préventive distingue le Maroc d’autres pays qui, en se limitant à des solutions purement sécuritaires, n’ont pas abordé les causes profondes, intellectuelles et sociales du terrorisme.
Cependant, la menace persiste. Le discours extrémiste pourrait encore trouver un terrain fertile, notamment dans le contexte de l’escalade des violences au Moyen-Orient. Cela impose aux services de sécurité marocains de maintenir un niveau de vigilance élevé pour prévenir toute tentative de cibler les intérêts nationaux ou d’exploiter les dynamiques régionales afin d’inciter à la violence, selon les recommandations de l’institut.
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