Le gouvernement se prépare pour la reprise du dialogue avec les syndicats en vue de la réforme des retraites. L’exécutif voudrait accélérer la résolution de ce sujet complexe avant les prochaines échéances électorales prévues en 2026.
Les centrales syndicales les plus représentatives devraient assister dans les prochains jours, et ce, avant la fin de l’année, à une nouvelle réunion du comité technique chargé de la réforme des régimes de retraite.
Alors que le gouvernement veut accélérer le rythme du travail afin de « résoudre » le dossier qui demeure l’un des plus problématiques pour le pays, étant donné les problème structurels qui entourent les retraites, les syndicats veulent d’abord s’entendre sur la nature des problèmes, l’identification des dysfonctionnements ayant causé notamment les déficits, avant de passer à la prise de décision.
Pour rappel, la dernière réunion du comité remonte au 17 novembre dernier et les syndicalistes avaient déjà mentionné l’urgence de traiter d’autres dossiers sociaux avant de s’attaquer à celui de la réforme des retraites. Ils estiment entre autres que le crise de confiance, la hausse des prix, l’augmentation significative du coût de la vie, les prix du logement, les dossiers de la santé et de l’éducation, devraient être traités avant.
Le gouvernement a déjà annoncé son intention de traiter ce dossier dans la note de présentation du projet de loi de finances 2026 qui a révélé la reprise des travaux préparatoires relatifs à la réforme.
L’exécutif propose de passer vers un système comprenant aussi bien le secteur public que privé, et d’unifier les régimes. Il ambitionne de mettre en place une répartition équitable et une gestion des cotisations et des pensions en prenant en compte la réalité économique nationale, mais cela pose plusieurs questions notamment qui supportera le coût du déficit de certaines caisses de retraites, si les pensions seront revalorisées en raison du coût de la vie, et comment payer les retraites quand l’équilibre entre cotisations et nombre de pensionnaires n’y est pas.
Entre envie de traiter le dossier rapidement avant les élections chez l’exécutif, et la prise de recul des autres partenaires sociaux qui perçoivent les enjeux vitaux de ce système pour des millions de marocains, la solution n’est pas prêt pour être adoptée de sitôt.
Selon le programme que souhaiterait adopter le gouvernement, le comité technique chargé de l’évaluation de la situation et la soumission de différents scénarios, devrait remettre ses conclusions au comité national d’ici avril 2026 pour une soumission finale devant le Parlement en mai 2026, après la préparation des textes législatifs et réglementaires par l’exécutif.
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