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De par son empreinte écosystémique positivement teintée, l’abeille est bel et bien un animal extraordinaire qui se veut témoin typique des comportements de la biosphère. En effet, les abeilles pollinisent les fleurs permettant leur reproduction, et fournissent un contenu alimentaire, et pharmaceutique, grâce au miel généreusement produit. Et ce ne sont pas les seuls avantages éthologiques en faveur du monde !
En fait, la question, si piquante soit-elle, que l’on devrait poser, c’est comment pourrait-on projeter humainement le scénario d’un clonage éthologique dans l’optique de percevoir l’existence avec les yeux de l’abeille. Il s’agit en effet d’une possibilité trans-humaine qui nous place dans la carcasse, et le milieu, des abeilles pour en tirer des leçons de mimétisme.
En portant le vêtement des abeilles, l’Homme ne pourrait que devenir croyant dans le sens islamique du mot, et ce, en discernant le croyant du musulman ; c’est une foi – quoique supra-musulmane – qui le connecte mystérieusement avec une dimension de divinité stratosphérique. En l’occurrence, il serait arc-boutant, pour le présent papier, de citer le Prophète qui a dit « aucun d’entre vous ne sera croyant que lorsqu’il aimera pour son frère ce qu’il aime pour soi-même » ; en d’autres termes, il serait, en quelque sorte, théologiquement « incroyant » celui qui aime pour soi ce qu’il n’aimera pas pour l’autre.
A vrai dire, les abeilles ne cessent de nous témoigner, à ciel ouvert, des valeurs de générosité, responsabilité, intégrité, collectivité et croyance. De ce fait, et par projection éthico-éthologique, un être qui ne serait pas imprégné de convictions similaires risquerait forcément de se noyer dans les erreurs destructives de l’égoïsme, indifférence et sionisme – étant donné que ce dernier n’est pas simplement une géographie expansionniste mais, paraît-il, également une idéologie et un comportement polymorphes.
Il s’agit en fait de souligner notamment cette dimension profonde de la foi faisant de l’Homo Sapiens un ambassadeur du bien qui se transforme au service altruiste, noble, agréable et délicieux de l’autre plutôt que de s’en servir égoïstement, malveillamment et méprisamment en tant que force de mal.
C’est un dilemme axiologique qui nous mène mécaniquement à cette réflexion orbitante autour du bilan éthique que chacun d’entre nous est en mesure d’effectuer pour se situer au-delà des jeux éthiques. Ce qui veut dire qu’il faudrait, en principe, forcément choisir un camp plutôt que de jouer le « parcheesi » du bon et méchant. A ce titre, les récentes instabilités géopolitiques au Moyen-Orient nous dévoilent que la question éthique était en fait, pour certains, simplement une bataille/dépêche à gagner médiatiquement plutôt qu’un choix raisonné, et cohérent, auquel ils font foi.
En revanche, il s’agit fondamentalement d’instaurer, pour ce qui nous concerne, une politique d’amour visant la continuité de l’amélioration du vécu quotidien de ce beau pays : le Maroc, et ce beau peuple : les Marocains – quoiqu’au passage le nom « Al Maghreb » en arabe soit plus puissant sémiotiquement et reflète plus l’histoire du pays. Ce faisant, ce pays et ce peuple, si admirables soient-ils, méritent tout le bien du monde ; un climat inclusif, et bienveillant, qui soit à la hauteur de notre histoire, mémoire, militance, aspiration et intelligence.
Mais vraiment à quoi serviront nos intelligences, compétences et actions, si elles ne sont pas canalisées vers le service noble de nos citoyens pour leur permettre plus de sécurité administrative et de confiance « Etat-Citoyens », visant finalement leur satisfaction durable avec une touche douce d’amour, citoyenneté et foi. Car au bout du compte, c’est plus qu’un client à satisfaire, c’est le peuple Marocain ! Et c’est peut-être le plus grand « jihad du travail », si sacré soit-il, que nous puissions vraiment donner en soutien à ses attentes collectives.
Au demeurant, le nectar de cette perception politique projetée sur les Marocains ne pourrait être clairement appréhendé, dans toutes ses dimensions, que si le cœur est imbu de foi dans le sens de donner patriotiquement hors de tout pharisaïsme. Il ne s’agit pas tout bonnement d’être un homme de paroles mutilé de l’action ; il s’agit, au contraire, de souder ce que l’on dise avec ce que l’on fasse loin de tout maquillage politique creux.
Force est de constater qu’en l’occurrence, nous témoignions, quelque part, d’une sorte de pathologie difficilement descriptible d’une pseudo-élite politique, économique et académique de quelques électrons libres arrivistes – quoique heureusement minoritaires – qui défendent visiblement toutes les causes justes du monde, mais quand il s’agit de leurs devoirs publics auxquels ils sont payés et assermentés, ils cessent muettement d’être ces héros ostentatoires du bien, et se métamorphosent hâtivement en d’immondes corrompus schizophrènes, si ce n’est des mercenaires.
Ce faisant, le citoyen banni, partie sensible de la chaine à maillons, se trouve conséquemment confronté à un invisible mur d’une mentalité d’apparence ultra-bureaucratisée, profondément sous-développée et irresponsable – pour le moins que l’on puisse dire. A l’évidence, la plume galvanisante du penseur El Mandjra était, en l’occurrence, pertinemment perçante et décrivante en formulant que « la sécheresse des cerveaux est plus grave que celle de la nature ».
Que ces personnes soient imprégnées, ou pas, d’une hypocrisie aveuglante, ou d’une autosuffisance pharaonique, ou bien d’un complexe de supériorité géocentrique, ou encore d’une immaturité éthique insusceptible de leur permettre de marcher ce qu’ils disent, quitte à se désynchroniser des finalités supérieures de la nation, il est à souligner qu’elles demeurent, tout de même, des variables difficilement réformables eu égard des périls de non-détectabilité de l’anomalie, capitalisant bizarrement des compétences technologisées en sciences de corruption. Hélas, elles sont devenues des crocodiles opérant au nom du slogan : « il ne faut pas insulter le crocodile avant de traverser la rivière » !
Aux tréfonds de sa sémiologie, la corruption se définirait comme la vente directe et/ou indirecte des droits – ou encore le vol direct et/ou indirect des droits. C’est-à-dire qu’il s’agit factuellement d’abuser de mauvaise foi d’une position de force, quant à l’équation droit-devoir, pour en transformer les droits des citoyens sous la forme d’une machine illégitime mangeuse de fonds, étant partie d’une chaine vicieuse de destruction. Dans cette ligne, il faut rappeler que l’histoire nous montre que les systèmes de corruption ont tous été voués à l’échec parce qu’ils ne pouvaient pas simplement être durables : quelles sont, par exemple, les entreprises qui ont pu dépasser un siècle d’existence ?
Bien que ce soit l’intérêt qui fait bouger le monde ; ceci est incontestablement le moteur de la dynamique de l’univers, mais c’est en fait la ressource éthique qui devrait en être le carburant pour garantir une durabilité renouvelable et équité distributive. En d’autres termes, l’éthique devrait rester durablement, bec et ongles, le dénominateur commun, et la sœur siamoise, de l’intérêt pour qu’il ne soit pas dénaturé.
*Docteur en Economie et Gestion – Université Abdelmalek Essaadi
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