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Tant attendu par les citoyens et par les politiciens, le remaniement ministériel, annoncé mercredi dernier, a soulevé de nombreuses interrogations. Comment le parti de la justice et du développement (PJD) pourrait-il rester inactif face à une telle situation ? Le PJD a ainsi tenu cette fin de semaine une réunion extraordinaire pour scruter de près cette révision gouvernementale, qui fait grincer les dents du parti de la lampe.
Piqué au vif par certains profils, le PJD assume qu’Abdellatif Ouahbi, l’ennemi juré du parti islamiste, devrait rendre le tablier. Son maintien au poste de ministre de la Justice ne passera pas inaperçu pour le parti de la lampe. Dans les critiques des PJDistes, le parti du tracteur n’est pas mieux loti. Connu pour ne pas mâcher ses mots et par ses prises de position provocatrices, Ouahbi est la cible rêvée des attaques.
En s’étalant sur ses “failles”, le PJD s’attaque frontalement à Ouhabi : “sa défense acharnée des relations sexuelles consensuelles, son mépris pour un hadith prophétique et son dédain envers les citoyens, ainsi que la dévalorisation du travail d’institutions constitutionnelles telles que l’Autorité nationale de la transparence et de la lutte contre la corruption, n’ont pas suffi, il a été maintenu à son poste. Pas que, le ministre de la justice ignore catégoriquement la colère et les protestations des professionnels du secteur, avocats, notaires, greffiers et candidats à l’accès à la profession d’avocat, et d’autres”.
Cette réaction n’a pas uniquement concerné le bras de fer éternel entre le PAM et le PJD. Le Parti de la lampe accuse ce remaniement d’être une autre forme pour saper la transparence et la liberté qu’a connues le Maroc depuis la constitution de 2011. La copie 2 du Cabinet Akhannouch intervient “dans un contexte de crise économique et sociale croissante, notamment la crise des étudiants en médecine qui frôle son dixième mois, en l’absence totale de réaction réelle et sérieuse de la part du chef de gouvernement et du ministre de l’Enseignement supérieur, qui n’a fait que faire durer cette congestion et bloquer toute réforme et consultation dans ce secteur vital”, pointe du doigt le communiqué du secrétariat général du PJD.
Ledit document, dont Hespress FR détient une copie, considère que “le remaniement gouvernemental, ainsi que certaines nominations qui l’ont précédé, ne sont qu’un prolongement du recul par rapport à l’élan démocratique que notre pays a connu après la Constitution de 2011 et une dévalorisation de l’action et des acteurs politiques”.
Le parti de la lampe décrit cette révision de “provocante et décevante”. Il estime en ce sens qu' »une révision et un changement d’une telle ampleur demeurent inappropriés et peu efficaces alors que la Chambre des représentants a commencé à discuter du projet de loi de finances 2025, alors qu’un certain nombre de ministres – ceux qui ont été remplacés – ont commencé à mettre en œuvre ce que le gouvernement a présenté comme étant des stratégies, des programmes et des priorités urgentes”.
Revenant sur la crise en médecine, le PJD juge que “le chef de gouvernement aurait dû demander le retrait du ministre de l’Enseignement supérieur depuis bien longtemps, dès qu’il est apparu à tous que ce ministre manquait de responsabilité et constituait un obstacle à toute solution à cette crise grave”.
Certaines nominations ont été également critiquées. Pour le PJD, alors que l’Exécutif « brandit le slogan des compétences, nous assistons à un remaniement où la spécialité est +biaisée+« .
Il s’agit là “d’un grand mépris pour des priorités majeures et des secteurs stratégiques et vitaux tels que l’éducation et la formation, la santé et la protection sociale, l’artisanat et l’économie sociale”, fait remarquer le PJD.
Pour rappel, jeudi dernier, lors du point de presse consécutif au Conseil de gouvernement, le porte parole de l’Exécutif, Mustapha Baitas avait réagi à ce point, largement soulevé par l’opinion publique. Selon lui, « tous les nouveaux ministres disposent d’une solide expérience et d’un parcours au sein de leurs partis, ce qui leur confère les compétences nécessaires pour mener les réformes dont le Maroc a besoin”. En ce qui concerne la spécialisation, Baitas a indiqué ne pas considérer que « cela soit un critère pertinent dans ce contexte ».
“De nombreux profils ont connu un succès éclatant dans des domaines qui ne sont pas les leurs, par exemple, Taieb Bencheikh, que son âme repose en paix, est souvent cité pour son impact remarquable dans le département de santé alors qu’il est ingénieur en statistiques. Cela dit, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives”, avait-il soutenu.
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