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Une série de dossiers chauds est en attente de la nouvelle session parlementaire. Un rituel bien gardé, l’ouverture officielle de la session d’automne aura lieu “le deuxième vendredi d’octobre”. Éducation, crise en médecine, droit de grève, code civil, loi de finances…le programme s’annonce déjà chargé pour les députés.
Faire avancer tous ces projets n’est pas tâche facile. Sous la guidance d’un discours royal qui constitue une feuille de route pour la classe politique, les députés feront feu de tout bois pour impulser le changement. A côté du renouvellement des instances de la 2e Chambre, l’examen du projet de loi de finances 2025 sera l’un des chantiers majeurs de la session.
Devant une panoplie d’élus en djellaba blanche, le Roi Mohammed VI donne le coup d’envoi à la rentrée parlementaire. Une rentrée entourée de défis épineux ? Pour y répondre, Hespress FR a approché Driss Sentissi, président du groupe du parti du Mouvement populaire (MP) à la chambre des représentants, qui nous a confirmé qu’il s’agit d’un “moment décisif pour l’avenir de notre nation. Nous sommes, en effet, à un tournant politique et économique où chaque décision, chaque action, compte”.
Evoquant le discours royal, Sentissi déclare que « le Roi Mohammed VI, nous a guidés avec sagesse à travers les différents discours d’orientation. Chaque intervention royale a marqué une étape, offrant des éclaircissements sur la vision ambitieuse pour le Maroc, fixant des objectifs clairs et soulignant la nécessité d’avancer résolument. Cette année ne fait pas exception« .
Conscient de la pression qui pèse lourd sur les députés, notre intervenant a fait remarquer que « politiquement, nous entrons dans l’avant-dernière étape de ce quinquennat. Les deux sessions qui nous attendent sont les seules véritables opportunités pour concrétiser les chantiers en cours ».
« Nous devons garder à l’esprit que 2026, année d’élections, n’est pas une option viable pour accomplir les projets en souffrance. La session à peine qu’elle démarrera, nous serons face à la période électorale, ce qui paralysera toute action gouvernementale. Il est impératif de ne pas inscrire 2026 dans l’agenda politique si nous voulons réellement achever les grands projets nationaux« , insiste le président du groupe Haraki.
En effet, plusieurs promesses fusent quant à la réalisation de certains projets d’ici 2026, mais il est évident que le temps presse. « Si nous attendons cette date fatidique, nous risquons d’entrer dans une phase de stagnation irréversible. Il est donc essentiel que nous concentrions nos efforts dès maintenant, durant les deux sessions parlementaires à venir« , estime-t-il.
Le budget de cette année revêt une importance capitale. Pour notre intervenant : C’est un budget de transition, de consolidation des réformes et d’accélération des chantiers en cours. « Nous avons encore la possibilité d’agir, mais le retard accumulé exige des mesures immédiates, concrètes et courageuses. Le moment est venu de donner une impulsion nouvelle aux projets qui stagnent et de garantir leur mise en œuvre effective avant la fin de ce mandat », dit-il.
Revenant sur l’importance des instructions royales, Driss Sentissi affirme : « Dans ses discours, le Roi oriente le gouvernement pour entreprendre des projets majeurs, notamment dans le domaine social. Il incombe au gouvernement de traduire ces orientations royales en lois et en actions concrètes« . Un exemple significatif est celui de la couverture médicale, un dossier d’une importance capitale pour le bien-être des citoyens, décliné en huit lois. Toutefois, bien que ces lois aient été promulguées, leur mise en œuvre demeure un défi.
Après l’adoption des lois, l’étape cruciale de leur application doit suivre. Or, dans certains cas, cette mise en œuvre reste suspendue, laissant des projets d’envergure, comme la couverture sanitaire, en attente. Le registre social, essentiel pour l’efficacité des réformes, est encore en cours d’élaboration, mettant en évidence un retard important dans l’exécution des politiques promises.
Dans le détail, Sentissi précise qu’en parallèle des instructions royales, “le gouvernement doit également se conformer à son programme politique, présenté lors des élections, et soumis au Parlement pour obtenir la confiance. Ce programme, sur la base duquel le gouvernement est censé agir, comprend des engagements clairs, notamment celui de sortir les citoyens de la précarité. Cependant, la réalisation effective de ces promesses demeure insuffisante”.
« Bien que les engagements soient nombreux, la mise en œuvre reste largement en deçà des attentes », soutient il, soulignant la nécessité et l’importance de distinguer entre un programme gouvernemental annoncé et ce qui est effectivement réalisable.
Pour conclure: « Promettre sans livrer les résultats escomptés ne fait que tromper les Marocains, à travers des discours et des meetings grandioses. Le respect des engagements doit primer, et le gouvernement est tenu de prouver par des actes concrets sa capacité à mettre en œuvre les projets annoncés et à améliorer véritablement la vie des citoyens« .
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