Le polisario continue de tergiverser après l’adoption de la résolution onusienne 2797 au sujet du Sahara marocain. Ces derniers jours, le mouvement séparatiste a tenu plusieurs versions dans les médias, tantôt en campant sur ses positions, tantôt en montrant une ouverture vers la proposition d’autonomie. En ce mois de décembre, le déroulé des événements sera crucial. Le Maroc est aussi attendu pour soumettre sa version actualisée de sa proposition d’autonomie.
Le discours du mouvement séparatiste du polisario post-résolution 2797 s’embrouille. Officiellement et comme à leur habitude, les membres de la milice refusent le contenu de ce texte, mais lorsqu’ils sont interrogés s’ils acceptent la résolution de l’ONU, ils répondent par l’affirmative, forcés d’accepter cette voix, la seule, puisque les Nations Unies sont les seules habilitées à trancher sur la question.
Or, les Nations Unies ont apporté des changements substantiels dans le lexique de la dernière résolution adoptées$ à la majorité des membres du Conseil de sécurité. Désormais, l’ONU pose clairement les bases procédurales de la prochaine solution du conflit avec une implication des Etats-Unis, entérine le fait qu’il existe plusieurs parties et pas deux parties, et tranche en faveur de l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc.
Ces éléments rendent les théories et les prétentions du polisario, et de l’Algérie, incompatibles avec l’ONU, et forceront les deux parties à se remettre à la table des négociations et à accepter que le temps du statut quo est terminé.
En réponse à ces développements, le polisario semble être perdu, coincé entre la réalité, les mots clairs et précis de la résolution, la volonté internationale, et enfin, ses propres thèses qui ne sont plus d’actualité à l’exception du principe d’autodétermination (qui figure dans l’initiative d’autonomie marocaine, ndlr).
Dans les nombreuses interventions médiatiques, le polisario se dit prêt à négocier avec le Maroc. Le chef de la milice, Brahim Ghali, a dit sa volonté de discuter avec le Royaume lors d’une entrevue avec le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, en marge du septième sommet Union africaine-Union européenne.
De même, le « ministre des Affaires étrangères » du polisario, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé récemment dans une déclaration à l’agence de presse espagnole EFE que son mouvement est prêt à des pourparlers avec le Maroc.
Toutefois, le mouvement séparatiste continue de camper sur ses positions refusant de discuter sur la base de la proposition d’autonomie malgré qu’elle soit l’option choisie par l’ONU. Il continue de s’attacher à l’idée de faire décider le « peuple sahraoui » en parlant de ses affiliés, et en se présentant comme le seul représentant légitime du « peuple sahraoui », une manière de fausser le jeu.
Cherchant le compromis, l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, a révélé que les autres parties au conflit sont invitées à participer en proposant des propositions pour discuter d’un programme de pourparlers, mais les termes sont là: la solution se fera dans le cadre de la souveraineté du Maroc et la proposition d’autonomie inclut le principe d’autodétermination du peuple sahraoui.
Il restera donc aux quatre parties (Maroc, Algérie, Mauritanie, polisario) le soin de se remettre à la table des négociations, et cela se fera en présence de l’Algérie, qui est considérée comme le cœur du problème étant donné que le régime algérien refuse de reprendre les discussions et n’admet pas être partie au conflit.
La prochaine étape, attendue pour ce mois de décembre, consistera à attendre la soumission par le Maroc de sa version actualisée et détaillée de la proposition d’autonomie. Celle-ci devrait être remise à l’ONU et aux 3 autres parties, avant de débuter le cycle de discussions sous l’égide des Nations Unies.
Les Etats-Unis ont annoncé que d’ici la fin du mois de décembre (voire janvier, ndlr), des changements dans le dossier sont attendus, laissant entendre une possible normalisation entre l’Algérie et le Maroc.
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