Au sud du Maroc, une activité acridienne préoccupante se dessine, particulièrement dans les vallées du Draa et du Ziz-Ghris. La détection de groupes en reproduction et de larves incite les autorités à réagir proactivement, engendrant le déploiement d’actions ciblées sur une vaste superficie de 2.249 hectares, a dévoilé le dernier bulletin sur le criquet pèlerin de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Des populations de criquets pèlerins, à la fois solitaires et en groupes, ont été observées le long des vallées du Draa et du Ziz-Ghris, notamment entre Assa et Erfoud. Ces criquets, à divers stades de maturation, se sont retrouvés dans des phases d’accouplement, augmentant ainsi le risque d’une reproduction à large échelle, a alerté la FAO dans le dernier bulletin sur le criquet pèlerin publié par le Service d’Information sur le Criquet pèlerin (DLIS).

Au sud de Tata, des larves isolées du cinquième stade ont été repérées le 21 mars, tandis que, dès le 23 mars, des groupes d’adultes en reproduction ont été observés, a indiqué la même source. A la fin du mois de mars, une petite bande de larves des premiers stades a été détectée au sud de Foum El Hassan. En réponse à cette situation, des opérations de lutte ont été mises en place, touchant 2.249 hectares, dont 2.000 hectares traités par voie aérienne, a rappelé FAO.

Par ailleurs, ses prévisions jusqu’à mi-mai 2025 sont préoccupantes. Des ailés solitaires sont susceptibles de persister au sud des monts Atlas, tandis que d’autres groupes d’adultes pourraient arriver du sud et se reproduire dans des zones favorables le long des vallées concernées. Il est attendu que des groupes de larves commencent à apparaître autour de la mi-avril, ce qui nécessitera des actions préventives de lutte pour maîtriser la situation.

La situation n’est pas isolée au Maroc. Les pays voisins comme l’Algérie, la Libye et la Tunisie doivent également faire face à des populations croissantes de criquets. En Algérie, la reproduction printanière devrait s’intensifier, tandis qu’en Libye et en Tunisie, des groupes d’adultes et de jeunes essaims sont en cours de formation, augmentant la pression sur la région.

Dans le contexte plus large, la FAO a dévoilé que les populations de criquets pèlerins ont connu une diminution le long de la côte de la mer Rouge, affectant le Soudan et l’Egypte, bien que quelques bandes et groupes larvaires subsistent dans ces zones. En revanche, des groupes d’ailés et des essaims demeurent présents dans la vallée du Nil, s’étendant du sud de l’Egypte au nord du Soudan, où la reproduction printanière a déjà été amorcée.

D’un autre côté, des bandes larvaires continuent d’être observées le long de la côte septentrionale de l’Arabie saoudite. Bien que les opérations de lutte se poursuivent, leur intensité a diminué par rapport au mois de février. Les prévisions indiquent que la reproduction printanière se poursuivra en Afrique du Nord-Ouest, notamment dans le centre de l’Algérie, l’ouest de la Libye, ainsi qu’au Maroc et dans le sud de la Tunisie.

Dans les zones septentrionales du Niger, du Mali et du Tchad, quelques criquets pourraient également persister. Dans la vallée du Nil, on anticipe que la reproduction des groupes d’ailés et des essaims se poursuivra, notamment à proximité des cultures irriguées situées dans le nord du Soudan et le sud de l’Egypte. En Arabie saoudite, un mouvement des criquets depuis la côte de la mer Rouge vers l’intérieur est attendu, en vue de la reproduction printanière. En revanche, la FAO n’anticipe aucun développement significatif dans la région orientale durant cette période.

The post Résurgence du criquet pèlerin au Maroc : Prévisions de la FAO pour mai appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.