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Désormais un modèle en matière de promotion des droits des femmes, le Maroc déploie tous ses efforts pour favoriser l’émancipation des femmes et servir d’exemple aux autres pays. À l’occasion de l’édition 2024 de l’Académie d’Automne des Femmes du Parti Populaire Européen (PPE), en étroite collaboration avec le Rassemblement National des Indépendants (RNI), Marrakech célèbre la dynamique féminine tant marocaine qu’européenne, tout en s’ouvrant à de nouveaux horizons prometteurs.
Exemple du succès féminin marocain, Nadia Bouaida, présidente de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des marocains résidant à l’étranger a exprimé son admiration face à de telles initiatives, “Je suis convaincue que la véritable émancipation des femmes passe par l’indépendance financière et l’éducation. Ces deux piliers sont essentiels pour leur permettre de façonner leur avenir et de contribuer pleinement à la société”, indique-t-elle.
Au Maroc, nous avons connu des avancées significatives en matière de droits des femmes, notamment grâce à la vision du Roi Mohammed VI. Les chiffres en parlent. Bouaida révèle : “aujourd’hui, les femmes représentent 41,22 % des employés du secteur public, et la proportion de femmes dans des postes décisionnels a atteint 28,17 %. Cependant, malgré ces progrès, de nombreuses femmes rencontrent encore des obstacles. En tant qu’activistes et leaders, nous devons lutter contre ces défis pour créer une société où chaque femme peut s’épanouir”.
À l’échelle mondiale, près de 2,4 milliards de femmes n’ont toujours pas accès à des opportunités économiques égales. “Dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, des barrières juridiques persistent, et nous devons nous unir pour exiger des actions visant à éliminer ces obstacles”, révèle-t-elle.
Investir dans les femmes est vital pour notre avenir commun. Le thème de cette année pour la Journée internationale des femmes, « Investir dans les femmes : Accélérer le progrès », souligne l’importance de l’égalité des sexes pour créer des économies prospères. Cependant, “nous faisons face à un déficit alarmant de 360 milliards de dollars nécessaires pour atteindre l’égalité des sexes d’ici 2030. Nous devons plaider pour des politiques qui favorisent la participation économique des femmes et soutiennent l’entrepreneuriat féminin”, se désole la militante.
Cela dit, “nous croyons fermement au rôle crucial de la famille dans l’autonomisation des femmes. En plaçant la famille au centre de nos efforts, nous pouvons créer des environnements favorables qui permettent aux femmes et aux filles de s’épanouir”, soutient Nadia Bouaida .
Les partenariats entre le Maroc et l’Europe sont essentiels pour l’autonomisation des femmes. En collaborant, en échangeant des connaissances et en mettant en commun nos forces, les deux côtés peuvent soutenir cette cause au niveau mondial. Ce partenariat peut conduire à des politiques qui favorisent l’égalité et le développement durable pour les femmes dans les deux régions.
La distance n’a pas empêché Roberta Metsola, la présidente du parlement européen, de faire part de sa voix, à travers une vidéo, elle a exprimé ses convictions : “ Nous avons déjà accompli de grandes choses. Ensemble, nous avons réussi à faire élire la première femme à la tête de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Cet accomplissement n’est pas seulement un symbole, il est la preuve vivante que le changement est possible lorsque nous nous soutenons mutuellement et que nous agissons collectivement. Et si nous sommes ici, aujourd’hui, c’est aussi grâce à l’exemple et au soutien de nombreuses femmes qui, par leur engagement, nous ont montré que rien n’est impossible”.
Mais soyons claires, ajoute-t-elle, notant qu’ il nous reste encore un long chemin à parcourir. Nous avons encore beaucoup à faire pour que chaque femme, quel que soit son milieu, ses origines ou ses circonstances, puisse devenir une véritable actrice du changement. Ce dont les femmes ont besoin, ce ne sont pas des privilèges, mais des opportunités. Elles ont besoin des mêmes outils que les autres, des mêmes chances pour avancer. L’un des outils les plus puissants dont nous disposons est l’éducation.
L’éducation est l’arme la plus puissante dont nous disposons pour briser les barrières. Décisive, la présidente du parlement européen admet que « c’est le catalyseur essentiel de l’émancipation des femmes. Par l’éducation, nous pouvons changer les mentalités, non seulement dans nos écoles et nos universités, mais dans toute la société. L’éducation nous offre la capacité de forger un avenir dans lequel plus aucune femme ne sera limitée par son genre ou son origine”.
Et d’ajouter : “C’est pourquoi il est de notre responsabilité de continuer à éduquer et à sensibiliser, afin que toutes les femmes, partout, puissent accéder aux mêmes opportunités. Plus nous voyons de femmes fortes prendre leur place dans la société, plus cette société devient elle-même plus forte”.
Partageant sa propre expérience, Roberta Metsola se souvient “encore du mantra qui m’a accompagnée tout au long de mon parcours : si vous travaillez suffisamment dur, si vous le voulez vraiment, et si vous êtes prête à gravir cette montagne, alors rien ne pourra vous arrêter. Ni votre genre, ni vos origines ne peuvent constituer des obstacles lorsque vous êtes déterminée. Nous devons continuer à transmettre ce message, encore et encore, jusqu’à ce qu’il résonne dans chaque coin de la société”.
In fine, elle espère que “nous continuions à nous soutenir mutuellement, à nous relever quand nous tombons, et à avancer ensemble vers un avenir meilleur. Sachez que vous ne marchez pas seules. Le Parlement européen, ainsi que de nombreuses autres institutions, seront vos alliés tout au long de ce chemin”.
Modèle vif de l’émancipation féminine, Ursula Von Der Leyen, Présidente de la commission européenne, à travers une vidéo, donne l’exemple aux autres femmes du monde entier : “Aujourd’hui, je me tiens devant vous avec un immense sentiment de fierté. Fierté du rôle essentiel que les femmes ont joué dans nos récentes victoires, notamment lors des élections européennes. C’était plus qu’un simple vote, c’était une mobilisation à l’échelle du continent, un message clair envoyé à tous : les femmes ne demandent plus de place à la table, elles y sont installées et elles font entendre leurs voix. Grâce à cet élan collectif, nous aurons à Strasbourg de nombreuses jeunes femmes brillantes prêtes à marquer l’avenir de l’Europe”.
Je me souviens qu’au “début de mon premier mandat, j’avais annoncé mon intention de constituer une équipe équilibrée en termes de genre. Cela a pris du temps, mais à mi-mandat, nous y sommes parvenus. Toutefois, lorsque le moment est venu de former la nouvelle Commission, la réalité m’a rattrapée : les États membres avaient proposé une équipe composée à 78 % d’hommes et seulement 22 % de femmes. Comment pouvions-nous accepter cela alors que tant de femmes sont tout aussi qualifiées pour des postes de direction ? J’ai alors pris mon téléphone et demandé aux dirigeants de revoir leurs propositions. Grâce à cette démarche, nous avons aujourd’hui un collège qui compte 40 % de femmes et 60 % d’hommes. Mon expérience est claire : si vous ne poussez pas constamment pour l’équilibre, vous ne l’obtenez pas”, se rappelle-t-elle.
Et pourquoi cet équilibre est-il crucial ? “Parce que, en tant que femmes, nous apportons des perspectives, des expériences et des compétences différentes à la table”, éclaire Ursula Von Der Leyen. Les femmes ne sont ni meilleures ni moins bonnes que les hommes, elles sont différentes. Et cette différence est précisément ce qui enrichit nos décisions et nos politiques. C’est grâce à la force et à la résilience des femmes que nous avons obtenu, au cours des cinq dernières années, des avancées majeures telles que l’égalité salariale, la loi contre la violence à l’égard des femmes, et la garantie pour l’enfance. Ces succès étaient attendus depuis bien trop longtemps.
Le travail ne s’arrête pas là. Dans le détail, elle révèle que : dans ce nouveau mandat, nous mettrons les femmes au centre de l’agenda de compétitivité européen. Pourquoi ? Parce qu’il est inacceptable que tant de femmes soient encore obligées de choisir entre carrière et famille. Il est temps que ces choix ne soient plus exclusifs. Trop de talents féminins sont perdus alors qu’ils pourraient propulser notre économie vers l’avenir. Notre prospérité ne pourra être durable que si elle fonctionne pour tous, hommes et femmes.
Et de conclure : “Nous sommes le parti des affaires, mais aussi le parti de l’équité. Et pour réussir, nous avons besoin de leaders féminines, comme vous. Quand les femmes se soutiennent mutuellement, tout le monde en bénéficie. Aujourd’hui, je vous invite à continuer à lever les autres femmes, à les accompagner et à les inspirer”.
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