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Depuis septembre dernier, “Bouhamroun” ou la rougeole fait rage au Maroc, surtout au nord du pays où plusieurs cas ont été recensés. Cette recrudescence d’une maladie, anciennement enterrée, ou du moins à ce qu’il semblait avant cette vague, rappelle son acuité et suscite une vive inquiétude. La maladie, dont la propagation rapide touche en priorité les enfants, a entraîné une mobilisation nationale sans précédent pour endiguer cette épidémie.
Chaque jour, d’après les dires des professionnels, des dizaines de parents affluent vers les centres de santé pour vacciner gratuitement leurs enfants et compléter les doses manquantes. Armés par du personnel infirmier, médical et administratif, ces centres accueillent un afflux massif depuis septembre dernier. L’objectif est clair : renforcer l’immunité collective contre une maladie hautement contagieuse.
Face à l’augmentation des cas, les autorités sanitaires ont redoublé d’efforts. Des campagnes de sensibilisation ciblant écoles et associations se multiplient pour inciter à la vaccination et éviter de nouvelles contaminations.
Telle une traînée de poudre, les cas augmentent chaque jour dans la ville de Tanger, chose qui a provoqué une alerte sanitaire. Selon la direction provinciale du Ministère de l’Éducation nationale, 75 cas confirmés ont été recensés dans 15 établissements scolaires, sur un total de 400 écoles. Si plusieurs élèves atteints ont déjà guéri, un cas tragique a été signalé : une élève atteinte de diabète chronique est décédée.
En réponse, les autorités éducatives ont déployé des campagnes de sensibilisation massives visant à rappeler aux parents l’importance de vérifier et d’actualiser le statut vaccinal de leurs enfants. Ces initiatives, menées en collaboration avec le ministère de la Santé, visent à contenir la propagation.
Depuis octobre 2023, le Maroc a enregistré 107 décès liés à la rougeole, dont la moitié concerne des enfants de moins de 12 ans. Plus de 20.000 cas confirmés ont été signalés à travers le pays, un bilan qui pousse les autorités à multiplier les efforts de vaccination.
La région du nord, gravement impactée, notamment Tanger, a enregistré huit décès récents, tandis que 448 cas graves ont nécessité une prise en charge médicale cette année. L’hôpital universitaire Mohammed VI de Tanger a signalé cinq décès parmi les patients pris en charge.
D’après les professionnels de santé, le nombre de cas ne cesse de croître. En trois mois seulement, les infections ont progressé de 115 cas en octobre à 104 en décembre, attestant d’une propagation rapide. Des provinces telles que Chefchaouen, Larache et Ouezzane sont également concernées, bien que ces dernières n’aient recensé aucun décès.
La délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a également rapporté 79 cas de rougeole dans les prisons marocaines. Parmi les cas recensés, 27 détenus ont totalement guéri après un traitement approprié. Une campagne de vaccination volontaire a permis d’immuniser 11.620 détenus et 332 employés. Ces mesures visent à prévenir une propagation massive dans les milieux fermés.
Les professionnels de santé insistent sur l’urgence de restaurer la confiance dans la vaccination, largement affectée par la période Covid-19. La négligence vaccinale est identifiée comme une cause majeure de la recrudescence de la rougeole. Ils rappellent que la rougeole peut entraîner des complications graves, notamment chez les enfants de moins de 12 ans.
Selon eux, la propagation rapide de la rougeole est facilitée par les déplacements massifs et le retard accumulé dans les campagnes de vaccination. Les autorités espèrent, grâce à des efforts conjoints et des initiatives intensives de sensibilisation, inverser cette tendance et protéger les populations les plus vulnérables.
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