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L’Algérie a capitulé devant l’Espagne. Ses tentatives de pressions économiques et diplomatiques se sont révélées veines deux ans après le virage de Madrid sur la question du Sahara qui reconnait la souveraineté du Maroc sur le territoire objet d’un différend régional. Aujourd’hui, Alger tente de faire la même chose avec la France.
Le 14 mars 2022, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez écrivait une lettre adressée au Roi Mohammed VI affirmant que « l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend » au Sahara.
Depuis, les relations entre le Maroc et l’Espagne ont connu une embellie historique, jamais vue jusque là. L’ancienne puissance coloniale au Sahara reconnaissait que le territoire appartenait et appartient au Maroc. Ce revirement de situation a provoqué l’ire de l’Algérie qui a immédiatement déclenché une crise diplomatique en rappelant son ambassadeur et a débuté une stratégie de pression à coup de mesures restrictives afin de faire changer Madrid de position.
Le pouvoir algérien ne s’est pas caché de ses intentions derrière ses mesures de rétorsion visant l’Espagne, mais deux ans après, force est de constater qu’aucune de ces tentatives n’a trouvé écho chez les autorités espagnoles. La nouvelle position de l’Espagne sur le sujet du Sahara n’émane pas uniquement du gouvernement actuel mais il s’agit d’une position d’Etat.
Alger qui a été le premier à subir les affres de son propres piège, s’est vu obligé dans un premier temps de « baisser la tête » et d’acter le retour de son ambassadeur à Madrid puis de faire des dérogations à ses interdictions d’import et export avec l’Espagne, notamment en termes d’importation de médicaments, de matériel, et de volaille.
Cette semaine, l’Algérie a décidé de revenir complètement sur sa décision voyant que la situation n’allait pas changer et que ses pressions n’ont pas porté leurs fruits. Alger qui refuse devant l’ONU d’admettre être partie au conflit autour du Sahara, a donc levé toutes les restrictions commerciales et bancaires imposées à l’Espagne suite à sa position en faveur du Maroc.
Mercredi, la Banque centrale algérienne a ordonné aux entités bancaires d’« opérer conformément à la réglementation » en vigueur dans le commerce extérieur avec l’Espagne de débloquer les mesures restrictives.
« En vertu de la réglementation des changes en vigueur, les banques intermédiaires agrées doivent veiller à la régularité des opérations de commerce extérieur et de change qu’elles traitent », a indiqué une note adressée par la Banque centrale aux directeurs généraux des banques algériennes.
Selon la même source, « les banques intermédiaires agrées voudront bien noter que les opérations de domiciliation bancaire des opérations de commerce extérieur de et vers l’Espagne, doivent être traitées conformément à la réglementation des changes en vigueur ».
Alger tente le même scénario avec Paris
Et alors que l’Algérie revient sur ses décisions restrictives et punitives visant l’Espagne après deux ans de crise qui n’auront rien changé aux relations entre Madrid et Rabat, ni sur la position de principe sur le Sahara, voilà que c’est la France qui est désormais visée par les mêmes mesures.
Même en voyant que cette stratégique de rétorsion n’a pas donné les résultats escomptés, l’Algérie tente tout de même la même formule avec la France. En juillet dernier, le président français Emmanuel Macron avait affiché son soutien et celui de la France au plan d’autonomie marocain au Sahara comme la « seule base » pour résoudre le conflit. Cela avait provoqué une nouvelle crise diplomatique ouverte par l’Algérie.
Le pouvoir algérien est allé un cran au dessus en retirant son ambassadeur à Paris au lieu d’opérer un rappel et la visite d’Etat en France, tant voulue par président algérien Abdelmadjid Tebboune, a été annulée.
En octobre, l’Algérie a exclu le blé français de ses appels d’offres qui devaient fournir le pays de 500.000 tonnes de céréales, soit une baisse de 80% de ce que l’Algérie commandait une année en arrière.
Cette fois, Alger a également procédé au blocage des prélèvements automatiques pour les échanges commerciaux avec la France à partir du 5 novembre, à en croire une note de l’Association professionnelle algérienne des banques et des établissements financiers (Abef) adressée aux banques algériennes.
Si aucune note officielle n’a encore été publiée à ce sujet, l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, confirme cette décision. Selon un post de Xavier Driencourt sur le réseau social X, l’Algérie «remercie» la France en bloquant les échanges commerciaux bilatéraux. « Nous sommes décidément aveugles », a-t-il commenté.
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