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De récentes images diffusées par les membres de la milice séparatiste du polisario suggèrent l’utilisation de roquettes Arash Standard d’origine iranienne. Leur utilisation par le polisario et les images diffusées s’inscrivent dans un contexte où l’Iran chercher le rapprochement avec le Maroc.
Ces roquettes, qui partagent des caractéristiques avec les roquettes 9M22U de conception soviétique, sont couramment utilisées dans les systèmes de lancement multiple de roquettes (MLRS), une arme redoutable pour des frappes de moyenne et longue portée.
S’il s’avère vrai que le polisario utilise ces armes, cela prouverait les accusations du Maroc qui a pointé du doigt les relations entre l’Iran et la milice séparatiste, qui a été au cœur de la brouille diplomatique entre les deux pays.
En effet, cela aurait des répercussions considérables non seulement sur le plan militaire, mais aussi sur les relations internationales impliquant l’Iran, le Maroc, et l’Algérie pays qui accueille les séparatistes et qui permet à ces armes de transiter depuis son territoire.
Les roquettes Arash Standard, qui peuvent atteindre des cibles à une distance de 120 à 250 kilomètres, s’inscrivent dans la catégorie des armements à portée moyenne et longue. Leur apparition sur le terrain indique une sophistication accrue des capacités militaires du polisario. En renforçant leur arsenal, les séparatistes pourraient intensifier leurs attaques comme en témoignent les récents incidents à El Mahbès en pleines célébrations de la Marche Verte, date marquant la récupération du Sahara par le Maroc.
Dans un contexte régional déjà tendu avec l’Algérie qui refuse d’admettre son rôle crucial et sans équivoque dans le conflit du Sahara, l’apparition de preuves accablant l’Iran et l’Algérie en même temps révèle qu’il s’agit bel et bien d’une guerre « par procuration » menée par Alger contre Rabat et le rôle déstabilisateur de l’Iran que l’on peut voir dans d’autres centres de tensions notamment au Moyen-Orient.
Pour rappel, le Maroc avait accusé l’Iran de soutenir le polisario à travers le Hezbollah libanais, notamment en lui fournissant des armes et une formation militaire. Ce soutien avait alimenté une série de tensions diplomatiques, aboutissant le 1er mai 2018, à la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran.
Le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Nasser Bourita, avait à ce titre affirmé disposer de preuves irréfutables du lien entre Téhéran et la milice du polisario. « Le Maroc dispose de preuves irréfutables de noms identifiés et de faits précis qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts suprêmes du Royaume », avait-il déclaré en 2018.
L’une des clés de cette dynamique réside dans le rôle de l’Algérie, un soutien historique du polisario. Selon plusieurs sources, les relations entre le polisario et l’Iran se feraient notamment à travers l’ambassade iranienne à Alger, considérée comme le principal canal pour l’acheminement d’équipements militaires vers les camps de Tindouf.
L’Algérie apparaît ici comme un facilitateur de cette aide militaire, ce qui renforce les accusations du Maroc, qui considère l’Algérie comme un acteur clé et la réelle deuxième partie au conflit autour du Sahara.
L’apparition de photos de ces équipements militaires, partagées par les membres de la milice séparatiste, intervient à un moment où les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran seraient en train de se réchauffer selon plusieurs sources.
L’Iran avait déjà cherché à montrer patte blanche et sa volonté de se réconciliation avec le Maroc récemment. En juin 2023, l’ancien ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a suggéré la possibilité d’une réconciliation avec Rabat.
Début novembre, un émissaire sécuritaire iranien a rencontré ses homologues marocains à Rabat, accompagné de représentants de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, apprend-on. Si cette rencontre a permis de discuter des conditions d’une potentielle normalisation des relations, cette idée pourrait se heurter à des difficultés en raison de l’apparition de ces preuves en images, mais aussi des démentis de Téhéran à l’époque des accusations marocaines.
Cela, sans oublier la position iranienne concernant le Sahara qui a été révélée au grand jour à la mi-octobre. Zahra Ershadi, la voix du régime iranien à l’ONU, s’était lancée dans un discours de soutien aux séparatistes du polisario lors des débats de la 4e Commission de l’Assemblée générale des Nations unies.
Après plusieurs années de rupture, des négociations ont été entamées pour une reprise des relations diplomatiques. Cette détente apparente pourrait cependant se heurter à des tensions de fond, liées au soutien continu de l’Iran au Polisario.
L’Iran, qui cherche à redéfinir ses alliances et à ouvrir de nouvelles pages diplomatiques avec des pays amis du Maroc, montre un intérêt croissant aujourd’hui pour repenser ses relations avec le Royaume, sans doute pour échapper à son image de pays honni et ennemi dans la région du Moyen-Orient.
Cependant, toute réconciliation avec le Maroc ne se fera pas sans envisager de repenser la position de l’Iran sur le Sahara et une reconnaissance explicite de la souveraineté du Maroc sur son territoire.
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