Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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A New York, la résolution 2797 du Conseil de sécurité, adoptée à une large majorité, confirme un consensus global sur le dossier du Sahara que rien ne semble plus pouvoir freiner, en dépit de l’éternelle exception algérienne. Alger, ayant choisi de ne pas prendre part au vote, poursuit sa route à contresens et persiste à défendre un discours de « décolonisation » que plus personne ne reprend.
Le vendredi 31 octobre 2025 marque un tournant historique dans l’avancement du dossier du Sahara. Ce jour-là, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté, par 11 voix pour et les abstentions de la Chine, de la Fédération de Russie et du Pakistan, la résolution 2797 (2025), prolongeant le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2026 et consacrant la souveraineté du Maroc sur son Sahara. L’Algérie, comme l’an passé, a refusé de participer au vote. Un refus devenant presque rituel, qui traduit moins une neutralité qu’un entêtement stratégique assumé.
Présenté par les Etats-Unis, le texte appuie une nouvelle fois les efforts du Secrétaire général et de son Envoyé personnel pour parvenir à une solution « juste, durable et mutuellement acceptable » fondée sur le plan d’autonomie proposé par le Maroc. Une orientation désormais largement soutenue par la communauté internationale, et qui, par contraste, souligne un peu plus l’isolement d’Alger sur la scène diplomatique.
« Par cette absence et en toute responsabilité, l’Algérie a tenu à illustrer sa prise de distance avec un texte qui ne reflète pas fidèlement la doctrine onusienne en matière de décolonisation », a déclaré Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie à l’ONU. L’argument est connu, la rhétorique rodée. L’Algérie revendique encore et toujours son rôle de « pays voisin » tout en enfilant, à chaque session, le costume d’avocat attitré du Front polisario.
Le diplomate algérien a d’ailleurs réitéré ce jargon familier : « La décision finale sur leur avenir ne peut appartenir, ne doit appartenir qu’au peuple encore sous domination coloniale […] En tant que pays voisin des protagonistes au Sahara occidental, l’Algérie s’est engagée de bonne foi et avec un esprit constructif dans la négociation du texte qui nous a été proposé ». Une formule qui aurait presque convaincu, si elle n’était pas répétée depuis des lustres sans le moindre effet concret sur le terrain.
Bendjama ne s’est pas arrêté là. Fidèle à la ligne d’Alger, il a pris soin de défendre la « résistance » de la milice séparatiste, allant jusqu’à qualifier le texte de « souffrant d’insuffisance ». Selon lui, il resterait « en deçà des attentes et des aspirations légitimes du peuple du Sahara occidental, représenté par le Front Polisario. Ce peuple qui, depuis plus de 50 ans, résiste pour avoir, et lui seul, son mot à dire sur son propre destin ».
L’Algérie s’érige donc en gardienne autoproclamée de la doctrine de décolonisation, tout en dénonçant « le cadre étriqué de la négociation proposée, qui met en avant une option par rapport aux autres ». En d’autres termes, Alger reproche à la communauté internationale de pencher du côté du réalisme, une faute grave, manifestement. Bendjama estime que ce biais «empêche la créativité et la flexibilité nécessaires de se déployer pour faire aboutir un accord librement consenti ».
Le représentant algérien regrette également que la résolution « organise un déséquilibre entre les deux parties en conflit, en mettant l’accent seulement sur l’ambition territoriale de l’une et passant sous silence les aspirations de l’autre ». Il fait ici référence au Maroc, accusé d’avoir l’avantage diplomatique, et au Front Polisario, relégué, selon lui, au rang de figurant dans un scénario écrit à Washington et validé à New York.
« Je déplore que le porte-plume, malgré tous ses efforts, n’ait pas pu vaincre les résistances, vous savez tous lesquelles, pour apporter les modifications nécessaires et rendre le texte acceptable pour tous », a ajouté Bendjema, avant de regretter « une occasion ratée ». Une rhétorique de l’échec qui, paradoxalement, devient la marque de fabrique de la diplomatie algérienne.
Dans une dernière pirouette oratoire, il a évoqué « l’initiative du Président Trump d’apporter la paix et la détente dans notre région », initiative qui, selon lui, ne pourrait « prendre son envol convenablement sans le soutien actif de toutes les parties ». « Cette résolution ne crée pas, pas encore, le momentum et les conditions nécessaires pour sa réussite », a-t-il conclu, convaincu que le problème vient toujours du texte, jamais du positionnement.
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