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on - Apr 13 -
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A la veille de la présentation du rapport du représentant personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara au Conseil de sécurité, le polisario et l’Algérie jouent leurs dernières cartes pour continuer dans l’impasse.
Alors que l’initiative d’autonomie est aujourd’hui la solution la plus plébiscitée par la communauté internationale pour mettre un terme au différend régional autour de la question du Sahara, l’Algérie, deuxième partie prenante au conflit et la milice du polisario, continuent de bloquer le processus politique onusien.
C’est dans un double langage et une dissonance entre les paroles et les faits que la diplomatie algérienne continue de prendre en otage les milliers de Sahraouis des camps de Tindouf, situé sur son territoire, et empêche la résolution du dossier du Sahara.
L’Algérie en effet a récemment appuyé les efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, au moment où elle ne lui a pas permis d’effectuer sa mission première, à savoir relancer le processus des tables rondes initié par son prédécesseur, Horst Kohler.
En refusant de se remettre à la table des négociations directes, et en ordonnant au polisario qui lui obéit au doigt et à l’œil de faire de même, c’est toute la mission du diplomatie italo-suédois qui se solde par un échec, mais en surface, les communications de la diplomatie algérienne semblent l’appuyer dans sa mission.
Dès lundi, Staffan de Mistura est attendu pour présenter son rapport d’étape pour communiquer les développements de la situation dans le dossier du Sahara. Il a effectué ces derniers jours une tournée régionale chez les principales parties prenantes afin de voir où en est la situation et prendre en compte leurs positions.
Le Maroc, a réitéré sa proposition d’autonomie sous souveraineté marocaine soumise au Conseil de sécurité de l’ONU en 2007 et qui est aujourd’hui considérée comme la solution la plus à même de régler ce dossier de façon définitive.
De leur côté, l’Algérie et le groupe séparatiste polisario, financé par le régime militaire algérien ont continué de s’attacher au concept d’autodétermination même si tous les Envoyés personnels du Secrétaire général de l’ONU ont conclu, il y a des années, de l’impossibilité de la faisabilité de cette option.
En marge d’une rencontre entre le chef de la milice du polisario, Brahim Ghali, et du représentant personnel du secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, Stéphane Dujarric, à Tindouf, le milicien a plaidé pour un « plan de règlement commun entre l’ONU et l’Union africaine, basé sur un référendum d’autodétermination, afin que le peuple sahraoui puisse exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance », selon lui.
Le choix d’inclure l’Union africaine est sciemment choisi parce que l’Algérie a réussi à faire reconnaitre l’autoproclamée « rasd » comme étant un Etat membre de l’union continentale, alors que les Nations Unies et l’écrasante majorité des pays du monde ne reconnaissent pas cette entité.
Pendant près de 50 ans, l’Algérie a œuvré à manipuler les faits dans son discours et sur le terrain en créant une population vivant dans des conditions inhumaines sur son sol, conditionnée à croire que ce serait à cause du Maroc, tout en croyant que le Sahara serait un Etat indépendant, alors qu’il n’en est rien.
Historiquement et légalement, toutes les preuves indiquent que ce territoire appartient au Maroc. Et c’est pour cette raison qu’il ne négocie pas sa souveraineté sur le Sahara et propose une solution de large autonomie à ceux qui voudraient s’auto-gérer, comme une communauté autonome relevant du Royaume du Maroc.
Cette solution est celle que la communauté internationale soutient, notamment la France et l’Espagne qui, historiquement connaissent parfaitement les frontières aussi bien du Maroc que de l’Algérie.
L’Espagne en particulier, qui était la puissance occupante au Sahara jusqu’à la Marche Verte en 1975, a reconnu en 2022, que le plan d’autonomie proposé par le Maroc était la solution la plus réaliste, la plus sérieuse, et la plus crédible, pour mettre fin à ce différend régional où l’Algérie, malgré la mobilisation de toutes ses ressources, prétend ne pas être partie prenante.
Devant les revendications irréalistes du polisario, l’ONU se trouve dans une situation complexe où elle se trouve devant un mur de demandes mais pas de conditions nécessaires remplies pour se les permettre. Le polisario a connu ces dernières années de nombreuses dissentions au sein de sa direction, et les jeunes générations ainsi que d’anciens leaders du mouvements appellent à la négociation.
Ne se retrouvant plus dans le discours séparatiste et voyant la stratégie de l’Algérie qui se sert de la cause des Sahraouis pour prendre possession du territoire et le contrôler, les voix antagonistes au projet algérien et du polisario, tentent de se faire entendre.
C’est le cas du Mouvement sahraoui pour la paix (MSP), un parti politique composé de Sahraouis, ayant réussi à fuir les camps du Tindouf et se libérer du joug des séparatistes et de l’Algérie. Ils se présentent aujourd’hui comme une alternative au polisario et demandent à être entendus par l’ONU.
La Commission politique permanente du MSP, dirigé par Hach Ahmed Bericalla, qui vient de tenir session avec ses coordinateurs de Laâyoune, Dakhla et Mauritanie le 6 avril, ont demandé à l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU d’inclure le parti dans le processus politique en cours pour la résolution du différend autour du Sahara.
Le MSP s’oppose au polisario étant donné que lui est un réel parti politique et non pas une milice armée avec des preuves d’implications dans des conflits et l’utilisation d’enfants soldats. Le mouvement MSP propose le dialogue et cherche réellement à trouver une solution pour les Sahraouis.
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