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Dans un revirement retentissant, l’Equateur a finalement choisi de tourner le dos à sa reconnaissance de la pseudo-RASD. La décision a été dévoilé cette semaine par la ministre équatorienne des Affaires étrangères, Gabriela Sommerfeld, dont le pays fait ainsi table rase d’une posture qui date depuis plus de 40 ans. Pour les connaisseurs du dossier, il s’agit de la meilleure réponse à la proposition de l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, portant sur une partition de la région.
Voilà donc que l’Equateur, après des décennies de complicité avec cette république fictive, entame un nouveau chapitre avec le Maroc. Mardi 22 octobre 2024, lors d’un entretien téléphonique, la ministre Sommerfeld a notifié de « manière formelle » à son homologue marocain, Nasser Bourita, que son pays décidait de délaisser cette « représentation » séparatiste.
Ainsi, l’Equateur rejoint les rangs des pays membres du Conseil de sécurité qui soutiennent l’initiative marocaine d’autonomie.
Pour le politologue Tajeddine Houssaini, professeur de droit international et avocat près la Cour de cassation, « cela s’inscrit dans une série continue de retraits de la reconnaissance par plusieurs pays de la +République sahraouie+, d’une part, et d’autre part, dans l’augmentation des reconnaissances de l’importance de l’autonomie comme proposition pour une résolution définitive du conflit ».
Dans une déclaration à Hespress FR, il a estimé que « cette décision constitue la réponse la plus appropriée à la manipulation orchestrée par le régime algérien, même si cela se déroule en coulisses ».
Le politologue a notamment souligné que la proposition de de Mistura d’éventuellement redécouper la région « n’est rien de plus qu’un nouveau stratagème du régime algérien destiné à semer la confusion sans se dévoiler publiquement. D’un côté, il prétend ne pas être partie prenante ni concerné par le conflit, tout en soutenant toutes les décisions qui l’affectent. Dans le même temps, il soumet une telle suggestion à l’envoyé personnel sans qu’aucune annonce officielle n’accompagne cette démarche, dans le but manifeste de troubler les esprits et d’entraver l’avancement du processus d’autonomie ».
Il a également insisté sur le fait que la décision de l’Equateur, qui avait reconnu la prétendue entité en 1983 et qui retire maintenant cette reconnaissance, constitue une réponse adéquate à cette situation.
D’autant plus qu’aujourd’hui, poursuit-il, 111 pays reconnaissent l’autonomie comme un moyen viable de résolution, avec une hausse significative de ce nombre au sein de l’Union africaine, qui est sur le point d’atteindre les deux tiers nécessaires pour réformer la charte, permettant ainsi de geler ou retirer la candidature de la RASD de l’organisation panafricaine.
En outre, Tajeddine El Houssaini a précisé que le régime algérien perçoit actuellement un certain développement positif du dossier en faveur du Maroc, ce qui pourrait l’inciter à adopter davantage une stratégie basée sur le brouillage et la confusion diplomatique.
La dynamique évolue vers un retrait progressif de la reconnaissance de la pseudo RASD, tout en favorisant l’initiative marocaine de l’autonomie, ainsi que l’ouverture de consulats dans la région méridionale, ajoute-t-il, notant que « ces initiatives constituent la réponse la plus appropriée à cette conjoncture ».
Par ailleurs, explique l’expert, « de tels développements influenceront inéluctablement les décisions que le Conseil de sécurité prendra à la fin du mois d’octobre. L’intention de l’autre partie était de réorienter la dynamique de la reconnaissance par le Conseil de sécurité de l’initiative de l’autonomie, mais cela se traduira certainement par une opposition manifeste sur ce point ».
Et d’ajouter: « Le Conseil de sécurité ne tiendra pas compte d’une proposition aussi complexe que celle de la partition, et de Mistura a conclu sa mission, probablement sans espoir de renouvellement dans un futur immédiat ».
Pour conclure: « C’est une évolution significative sur la question nationale qui, à la fin de ce mois, marquera près de cinquante ans depuis le retour du Sahara dans le giron de la mère patrie, une période suffisamment longue pour atteindre un stade de maturité ultime, permettant à l’initiative de l’autonomie de tracer sa voie vers une mise en œuvre effective sur le terrain ».
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