Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
on - 3 hours ago -
Filed in - Society -
-
43 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
La résolution 2797 du Conseil de sécurité rebat les cartes du dossier saharien. En consacrant le plan d’autonomie comme seul cadre politique légitime, le texte marginalise les tentatives d’Alger et du polisario de relancer des scénarios dépassés. Ce basculement ouvre aussi la voie à un afflux d’investissements dans les provinces du Sud, désormais perçues comme un espace stable, sécurisé et aligné sur le droit international.
Un rapport conjoint de la Fondation allemande Konrad Adenauer et de l’Institute for Governance & Global Sovereignty intitulé « Que peut attendre le Maroc après l’adoption de la résolution 2797? », relève que les dernières prises de position de l’envoyé personnel de l’ONU, Staffan de Mistura, continuent de privilégier « l’équilibre procédural » au détriment du fond clair et désormais consolidé de la résolution.
Les auteurs avertissent que le risque serait de réintroduire, même indirectement, des éléments que le Conseil de sécurité a déjà écartés. D’où la nécessité, soulignent-ils, que Rabat réaffirme diplomatiquement que le seul débat légitime porte désormais sur les modalités de mise en œuvre du plan d’autonomie, et non sur son principe.
La modernisation annoncée par le Maroc de son initiative d’autonomie, poursuit le document, permettra d’intégrer les acquis obtenus depuis 2007, notamment les réformes liées à la régionalisation avancée. Le cadre constitutionnel de 2011 offre selon lui la base adéquate pour présenter un modèle d’autonomie « pleinement opérationnel » au sein de l’architecture institutionnelle du Royaume.
Le défi réside dans la formulation d’un schéma garantissant une autonomie réelle pour les provinces du Sud, tout en préservant la cohérence territoriale et la symétrie institutionnelle à l’échelle nationale.
Les auteurs relèvent également que la résolution 2797 renforce la position du Maroc en consacrant son initiative comme l’unique cadre internationalement reconnu pour une solution politique. Cette évolution déplace la question de la souveraineté du terrain de la contestation vers celui de l’exécution.
Les juridictions internationales, notamment la Cour de justice de l’Union européenne, seront de ce fait amenées à harmoniser leurs approches avec celle du Conseil de sécurité, ouvrant la voie à la résolution de litiges persistants touchant les accords commerciaux, l’exploitation des ressources et le statut territorial.
Le rapport estime que l’ancrage international de la souveraineté marocaine agit comme un puissant catalyseur pour les investissements étrangers et nationaux dans la région. Les secteurs à fort potentiel, en particulier les énergies renouvelables, pourraient attirer des milliards de dollars. Le port de Dakhla Atlantique et sa zone franche positionneront les provinces du Sud comme une plateforme logistique stratégique pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.
Combinés au gazoduc Nigeria–Maroc et à l’Initiative atlantique portée par le Roi Mohammed VI, ces projets donneront naissance à une véritable dorsale économique atlantique, capable de relier l’Europe, le Maroc et l’Afrique subsaharienne.
Ce qui était longtemps présenté comme un passif géopolitique pourrait ainsi devenir, dans un horizon proche, l’un des moteurs majeurs de la croissance nationale.
Le rapport met toutefois en garde contre les stratégies que pourraient déployer l’Algérie et le Polisario pour tenter de réintroduire des « mesures de confiance » ou des discussions parallèles afin de contourner l’architecture imposée par la résolution 2797. Toute ouverture à ces tactiques, même limitée, fragiliserait l’acquis central de la résolution : la réduction du champ politique à un seul cadre, celui du plan d’autonomie sous souveraineté marocaine.
La note revient également sur l’initiative de paix annoncée par Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain Donald Trump. Elle estime que cette initiative place Alger et le Polisario dans une impasse stratégique. La volonté affichée du président américain de résoudre un maximum de conflits durant son mandat donne une dimension « à haut risque diplomatique » à un dossier longtemps traité de manière technique par l’ONU.
L’Algérie ne peut plus, selon le rapport, ignorer une initiative portée par une administration dont elle dépend pour ses partenariats économiques, sa coopération sécuritaire et l’accès aux institutions financières internationales. Le Polisario, de son côté, voit son champ de manœuvre réduit, d’autant plus que Washington s’achemine vers un classement de ce mouvement comme entité terroriste.
La conclusion du rapport est sans ambiguïté : le Maroc est aujourd’hui le seul acteur capable de s’inscrire sereinement dans l’initiative américaine en proposant une version actualisée de son plan d’autonomie. À l’inverse, Alger et le Polisario risquent de s’isoler davantage en se positionnant comme les principaux obstacles à la stabilité régionale et à l’intégration économique que Washington souhaite encourager.
The post Sahara marocain : la résolution 2797 isole Alger et déclenche un nouvel élan d’investissements appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
At our community we believe in the power of connections. Our platform is more than just a social networking site; it's a vibrant community where individuals from diverse backgrounds come together to share, connect, and thrive.
We are dedicated to fostering creativity, building strong communities, and raising awareness on a global scale.