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La question du Sahara, ancrée de longue date dans les discussions parlementaires françaises, constitue un sujet délicat et probable source de tensions. C’est ce qu’essaye d’éviter Naïma Moutchou, avocate et vice-présidente de l’Assemblée nationale, qui s’est mobilisée pour remettre en question la pertinence d’un groupe d’études nommé « Sahara Occidental » qui risque de créer des divisions inutiles et des ambiguïtés diplomatiques.
Dans une lettre adressée à la Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, dont Hespress FR détient copie, Naïma Moutchou a exposé ses réserves quant à l’existence même de ce groupe d’études, arguant de son absence de pertinence stratégique pour la France. Elle a mis en garde contre les risques de divisions stériles au sein de l’hémicycle sur une question internationale aux nuances complexes.
Elle a notamment rappelé le contenu de la lettre adressée le 30 juillet par la président français au Roi Mohammed VI, où il a affirmé le soutien explicite au plan d’autonomie proposé par le Royaume, le qualifiant de « seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies« .
Ainsi, Moutchou a insisté que « la présence d’un groupe d’étude dédié est dès lors redondante, voire contradictoire, avec la ligne diplomatique claire que notre pays a choisie. Maintenir ce groupe pourrait être interprété comme une remise en question de cette position et nourrir des ambiguïtés inutiles, voire instrumentalisé par des sensibilités politiques ou externes pour contester des positions officielles ou pour alimenter des débats dépassant le cadre légitime de nos travaux. En ce sens, ce groupe risque de devenir un lieu de polémiques contre-productives, au détriment de l’unité et de la cohérence de l’Assemblée nationale« .
Elle a particulièrement mis en exergue que la dissolution de ce groupe d’études constitue une démarche empreinte de rationalité, parfaitement alignée avec la diplomatie française, et indispensable pour optimiser l’efficacité des travaux au sein de l’Assemblée.
Cependant, lors de la réunion du bureau de l’Assemblée nationale le 18 décembre, sa demande de suppression n’a pas connu l’écho escompté. Les députés de gauche ont maintenu leur soutien à ce groupe.
Malgré ces divergences, Moutchou a su concrétiser deux avancées cruciales, imposant ainsi une évolution équilibrée du groupe. D’une part, elle a obtenu une co-présidence équitable, partagée entre elle-même et un député de gauche, garantissant une modération plus équitable des discussions. D’autre part, elle a initié une clause de réévaluation: l’existence du groupe d’études sera examinée dans un an pour évaluer sa pertinence et son impact.
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