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Sollicité par Hespress FR pour analyser le Briefing de Staffan de Mistura, envoyé au Conseil de sécurité des Nations Unies, Brahim Ballali Souieh, analyste politique et membre du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes (CORCAS), n’a pas mâché ses mots en qualifiant le fait : “d’une atteinte aux efforts pour un règlement durable“.
Avec une analyse critique, Brahim Ballali Souieh, n’a eu de cesse, tout au long de celle-ci, de mettre en lumière les contradictions et les enjeux géopolitiques sous-jacents à la récente proposition de, de Mistura, affirmant que le Maroc ne cédera pas un pouce de son territoire, quelle que soit la pression internationale.
Selon lui, l’annonce par de Mistura de la proposition de partition du Sahara est une atteinte aux efforts diplomatiques en cours, mais également une remise en cause de la neutralité que devrait incarner le médiateur onusien. « Ce que Staffan de Mistura vient de proposer devant le Conseil de sécurité est un véritable coup d’arrêt à toutes les initiatives pour trouver un règlement à ce différend régional artificiel. Revenir à l’idée de partition, une option abandonnée depuis 2003 suite à la résolution 1495 du Conseil de sécurité, constitue une démarche incohérente et désespérée, » a déclaré Ballali Souieh.
Il a rappelé que cette idée avait déjà été rejetée catégoriquement par le Maroc et reconnue comme impraticable par l’ancien Secrétaire général de l’ONU de l’époque, Kofi Annan, dans son rapport, où il prônait la recherche d’une solution politique. « La réouverture de cette boîte de Pandore, abandonnée depuis plus de deux décennies, témoigne de l’incapacité de, de Mistura, à faire avancer le processus de manière constructive, » a ajouté notre interlocuteur.
Brahim Ballali Souieh a également mis en lumière les sous-entendus politiques de cette proposition, affirmant qu’elle semble directement servir les intérêts de l’Algérie. « Cette suggestion ne vise qu’à freiner l’expansion naturelle du Maroc vers sa profondeur africaine et à satisfaire l’agenda algérien, » a-t-il analysé. Il a critiqué le fait que de Mistura, au lieu de jouer un rôle de médiateur impartial, semble avoir été influencé par des pressions extérieures, notamment celles de l’Algérie, partie prenante évidente dans ce conflit.
« L’Algérie, principal acteur de ce différend, a toujours cherché à bloquer le processus politique initié par le Maroc. La proposition de partition n’est qu’une énième tentative de diviser pour régner, » a insisté l’analyste, rappelant que la relance de ce concept va à l’encontre des nombreuses résolutions du Conseil de sécurité appelant à un règlement politique établi sur le dialogue et la négociation.
Brahim Ballali Souieh n’a pas manqué de souligner l’échec de de Mistura à convaincre les différentes parties, y compris l’Algérie et le front polisario, de s’asseoir à la table des négociations. « Ses multiples réunions n’ont abouti à aucun progrès concret, et ce briefing devant le Conseil de sécurité confirme son incapacité à faire bouger les lignes, » a-t-il encore martelé. Il a également évoqué le récent rapport du Secrétaire général de l’ONU, qui, contrairement à de Mistura, a reconnu le rôle positif du Maroc dans le respect du cessez-le-feu et son engagement en faveur de l’initiative d’autonomie.
« L’échec des efforts diplomatiques actuels, combiné à la violation continue du cessez-le-feu par le Polisario, montre que de Mistura n’est pas à la hauteur de sa mission. Son incapacité à mener à bien son mandat risque d’affaiblir encore davantage la crédibilité de l’ONU dans ce dossier, » a-t-il averti.
Pour conclure, Souieh a prédit que la prochaine résolution du Conseil de sécurité, qui sera sans doute adoptée d’ici peu, prolongera le mandat de la MINURSO avec quelques ajustements mineurs, mais sans véritable avancée majeure. « Le Conseil cherchera à maintenir une forme de médiation pour éviter une rupture complète, surtout avec l’Algérie membre du Conseil de sécurité cette année. Mais, il est clair que la solution politique, sous forme d’autonomie proposée par le Maroc, reste la seule option viable, » a-t-il encore souligné.
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