Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, a brisé la tradition diplomatique de Pretoria en reconnaissant la légitimité marocaine sur le Sahara, renforçant la dynamique internationale en faveur du plan d’autonomie marocain. C’est d’ailleurs l’avis des connaisseurs avertis, même si Pretoria, visiblement en désaccord, n’a pas manqué d’exprimer son malaise, fût-ce de manière détournée.
La visite de Jacob Zuma, ancien président de l’Afrique du Sud, effectuée au Maroc à la mi-juillet, assortie de déclarations reconnaissant la souveraineté du Royaume sur ses provinces sahariennes, avait constitué un événement diplomatique d’une portée considérable pour de nombreux observateurs.
« La visite de Jacob Zuma, ancien président de l’Afrique du Sud, au Royaume du Maroc, et sa reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, constitue un tournant important dans la diplomatie marocaine. Elle reflète la sagesse du Roi Mohammed VI, fondée non pas sur des considérations géographiques abstraites, mais sur une approche réaliste, légitime, et fondée sur le respect de l’intégrité territoriale des Etats », a souligné le professeur de droit public à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat, et directeur général du Journal Africain des Sciences Politiques, Abbas El Ouardi.
Dans une déclaration à Hespress FR, l’expert a rappelé que l’Afrique du Sud est historiquement alignée sur les thèses séparatistes, notamment celles du Polisario et de l’Algérie. Pretoria a toujours été considérée comme l’un des principaux bastions hostiles à l’intégrité territoriale du Maroc sur le continent africain. Par conséquent, il a considéré que le soutien exprimé par Zuma et son parti uMkhonto we Sizwe (MK) est un pas vers un changement progressif dans la position de la diplomatie sud-africaine, marquant un moment clé dans l’histoire de l’approche marocaine, fondée sur la légitimité de sa proposition d’autonomie pour le Sahara.
Pour le professeur, ce revirement intervient alors que le Maroc enchaîne les victoires diplomatiques, avec une trentaine de pays ayant déjà ouvert des consulats à Laâyoune et Dakhla, et après que de grandes puissances comme les Etats-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
D’un autre côté, il a fait savoir que la visite de Jacob Zuma en terre marocaine semble porter un coup dur aux adversaires traditionnels de l’unité territoriale du Royaume, au premier rang desquels figure l’Algérie. Il y voit la confirmation d’un échec de la propagande hostile à Rabat, longtemps fondée sur des « dogmes idéologiques dépassés », notant que « cette défaite stratégique de l’adversaire traduit le recul de l’illusion, du mensonge, de la tromperie, et consacre le triomphe de la sagesse, de la raison et de la clairvoyance incarnée par la diplomatie marocaine ».
Même si cette reconnaissance ne s’inscrit pas (encore) dans un cadre officiel du gouvernement sud-africain, le geste est lourd de symboles, a poursuivi notre interlocuteur. En Afrique, les déclarations d’anciens chefs d’Etat ont souvent un poids politique et moral considérable, surtout dans des pays comme l’Afrique du Sud où les figures historiques de la lutte contre l’apartheid conservent un prestige important, a-t-il affirmé.
Par ailleurs, El Ouardi a tenu à rappeler que cette visite intervient en 2025, une année symbolique qui marque le cinquantenaire de la Marche Verte. « Cette année symbolique du 50e anniversaire de la Marche Verte a une portée historique forte, tant pour le Roi que pour le peuple marocain, mais aussi au sein de la communauté internationale. Elle coïncide avec un moment décisif dans le règlement de la question du Sahara marocain », a-t-il insisté. Ce que certains décrivaient encore il y a quelques années comme un « conflit figé » semble désormais évoluer vers une résolution en faveur de la position marocaine, renforcée par une stratégie d’ouverture, de coopération Sud-Sud, et de légitimité historique et juridique.
Néanmoins, Pretoria n’a pu dissimuler son malaise à l’égard des déclarations de Jacob Zuma. Bien que le ministère sud-africain des Affaires étrangères s’est gardé de critiquer frontalement l’appui exprimé par l’ancien chef de l’Etat à la souveraineté du Maroc sur le Sahara, il a préféré jouer une autre carte, orientant sa réaction vers un point de forme, à savoir l’utilisation, jugée abusive, du drapeau national sud-africain lors d’une visite qualifiée de non officielle. Le communiqué évoque ainsi un « abus de symbole national », tentant de minimiser la portée politique de l’événement.
Or, il apparaît clairement que ce n’est pas tant la forme que le fond de cette visite qui inquiète les autorités sud-africaines. La prise de position publique de Jacob Zuma révèle au grand jour les dissensions internes sur un dossier qui, contrairement à l’image d’unanimité véhiculée par le pouvoir en place, suscite des divergences au sein même de l’élite politique sud-africaine.
Nombre d’observateurs avaient interprété cette sortie de Zuma comme un signe annonciateur d’un possible infléchissement de la posture sud-africaine, vers une lecture plus réaliste et conforme à l’évolution du consensus international sur la question du Sahara. Toutefois, le contenu du communiqué officiel témoigne du maintien, par Pretoria, d’un alignement obstiné sur une thèse séparatiste désormais de plus en plus marginalisée à l’échelle mondiale.
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