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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a livré une interview au journal français l’Opinion dans laquelle il a abordé les relations avec les Etats-Unis, tout en revenant sur le conflit du Sahara. Le chef d’Etat algérien voyant la nouvelle administration Trump proche du Maroc a voulu la courtiser.
Dans cet entretien accordé au média français et en pleine crise diplomatique avec Paris, Abdelmadjid Tebboune a tenté de poser ses pions et faire de la communication à l’échelle internationale cherchant à être entendu par la Maison Blanche.
Alors que le retour au pouvoir du président Donald Trump est présenté comme annonciateur d’un plus grand soutien américain au Maroc et à sa cause principale, le Sahara, ce changement d’administration vers les républicains est craint à Alger.
Pour rappel, lors de son dernier mandat présidentiel, Trump avait reconnu dans un document officiel la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Le président algérien avait minimisé l’impact de cette décision américaine en la présentant comme un simple « tweet » d’un président sur le pas de la sortie.
Cependant avec le retour tonitruant du milliardaire américain au pouvoir et la nomination de Marco Rubio au département d’Etat, le sentiment ambiant en Algérie c’est la « panique à bord », poussant Abdelmadjid Tebboune à essayer d’envoyer des messages subliminaux de sympathie envers le locataire de la Maison Blanche, afin de l’empêcher de montrer plus de soutien au Maroc.
C’est ainsi qu’il s’est livré dans un monologue de louanges envers les Etats-Unis, en affirmant que les relations avec le président américain seraient bonnes. « Lorsque j’ai été élu en 2019, il m’a envoyé une lettre pour me féliciter quelques heures après les résultats, alors que le président Macron a mis quatre jours pour prendre acte de mon élection », a déclaré Tebboune.
Et d’ajouter que lorsque l’Algérie était française, les États-Unis avaient inscrit la question algérienne à l’ordre du jour des Nations unies et qu’en retour, le président Ahmed Ben Bella s’était rendu à Washington, en octobre 1962.
Il s’est félicité des entreprises américaines en Algérie travaillant dans les hydrocarbures et a rappelé qu’une ville aux Etats-Unis portait le nom de l’Emir Abdelkader.
Tebboune qui a critiqué vertement Emmanuel Macron d’avoir appuyé la souveraineté du Maroc sur le Sahara en juillet dernier, n’a pas réussi à commenter de nouveau la décision encore plus affirmée de Donald Trump qui a reconnu la marocanité du Sahara.
Le président algérien est également revenu sur le dossier du Sahara en parlant de l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) du 4 octobre 2024, et en se félicitant que « la justice internationale et européenne +reconnaissent+ progressivement les droits du peuple sahraoui ».
Cela, alors qu’il a pleinement conscience que l’Union européenne tient à son partenariat avec le Maroc et cela a été démontré aussitôt que les arrêts ont été rendus publics. En dépit de cette décision, la seule en son genre, puisque la justice britannique va en contre-pied, et qui contredit les orientations et les intérêts de l’Union européenne et de la Commission européenne, le partenariat UE-Maroc sera renouvelé n’en déplaise à l’Algérie.
Sur les séparatistes du polisario, Tebboune a nié toute livraison d’armes. « Les Sahraouis réclament des armes que nous nous préservons de leur donner pour le moment », a-t-il dit au moment où la milice du polisario n’a pas d’autres moyen de se procurer des armes qu’avec la bénédiction de l’Algérie et les images publiées par les membres du groupe séparatiste et les attaques menées à la frontière prouvent qu’ils sont bel et bien armés.
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