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La question du Sahara, à la lumière des transformations, évolutions et innovations contemporaines qu’elle traverse, a réalisé des acquis significatifs et s’est engagée dans une nouvelle ère, a affirmé Mustapha El Khalfi, président de la Commission du Sahara au sein du Parti de la Justice et du Développement (PJD) et ancien ministre.
Lors de son allocution d’ouverture du colloque intitulé « La question du Sahara marocain: Défis et enjeux de la phase actuelle », tenu par le PJD ce jeudi 31 octobre 2024 à Rabat, El Khalfi a souligné que le Roi Mohammed VI a instauré la notion de « responsabilité collective » pour l’ensemble des composantes de la nation en relation avec ce dossier.
Il a déclaré que « nous faisons face aujourd’hui à de nombreux acquis, en commençant par la position américaine, suivie de celle de l’Espagne, sans oublier les évolutions des positions britannique, allemande, et autres, et culminant avec la position notable de la France« .
El Khalfi a insisté sur le fait que la question du Sahara a pénétré une nouvelle phase que le Souverain a décrite comme une transition de la simple gestion au véritable changement, mettant en exergue que ces évolutions positives ont été orchestrées sous la conduite du Roi et avec l’engagement actif des forces vives de la nation.
Il a passé en revue certaines avancées de cette cause nationale, parmi lesquelles la disparition des milices du Polisario au passage de Guerguerat, la ratification de la loi sur la délimitation des frontières maritimes, le retour du Maroc au sein de l’Union africaine, la confirmation par les Nations Unies du libre déplacement des personnes et des marchandises via cet axe, ainsi que la cessation des activités séparatistes à l’est du mur de défense.
Cependant, l’ancien ministre a indiqué que des défis persistants demeurent, le plus pressant étant la décision de la Cour de justice de l’Union européenne qui a accordé une légitimité à « une entité fictive, dépourvue des normes établies par le droit international pour être reconnue comme légitime. Le parti a ainsi jugé cette décision illégitime et inacceptable« .
Il a enchaîné en soulignant la « grave déviation politique » du médiateur des Nations Unies, Staffan De Mistura, qui a proposé la partition du territoire, précisant que le Maroc a clairement rompu avec cette perspective, la réglant tant sur le plan politique que militaire.
De plus, El Khalfi a mis en garde contre les développements négatifs en cours, qui requièrent des positions résolues et un engagement constant pour édifier et ancrer une conscience scientifique éclairée. Il a souligné que ce colloque se situe précisément dans cet esprit.
De son côté, Me Abdelkbir Tabih, avocat et expert juridique, a rappelé que la décision de la CJUE a suscité un débat juridique, politique et en matière de droits au Maroc, notant également que cette décision n’a aucun fondement ou effet légal.
« Les adversaires du Maroc créent de manière récurrente des événements pour perturber la question du Sahara« , a-t-il indiqué, soulignant que le danger de cette décision réside dans le fait qu’elle désigne le Polisario comme le représentant légitime du peuple sahraoui, alors qu’aucun pays européen ne reconnaît ce front comme tel, et que la décision va à l’encontre des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Union européenne.
De plus, il a expliqué que le statut fondateur de la Cour l’empêche de s’immiscer dans la politique étrangère de l’Union, car ses jugements concernent les Etats et les citoyens européens, non les accords conclus par l’Union avec d’autres pays ou entités en dehors de l’Union. « C’est pourquoi toutes les puissances de l’Union ont ignoré la décision de la Cour« , a-t-il ajouté.
Tabih a mis en garde contre les intentions sous-jacentes de la décision, lesquelles cherchaient à semer la discorde entre le Maroc et l’UE, une tentative qui s’est avérée infructueuse. Par ailleurs, l’avocat a souligné la nécessité impérieuse de revoir la stratégie adoptée par le Maroc dans le traitement de son dossier au niveau de la quatrième commission, en précisant que cette entité n’a plus de pertinence dans ce contexte, particulièrement à la lumière des positions favorables désormais adoptées par l’Espagne et la France concernant le Sahara, ces deux nations étant les anciennes puissances coloniales du Royaume.
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