La commune de Salikégné est devenue un laboratoire de lutte contre les mariages et grossesses précoces grâce à AMREF/health Africa et les clubs de jeunes filles leaders (CCA). Ainsi, c’est une véritable croisade contre ce phénomène que mènent ces deux entités sous la houlette du centre conseil ado de Kolda (CCA). Aujourd’hui, les grossesses et mariages précoces ont beaucoup reculé grâce au pacte du « new deal » permettant à la jeune fille de poursuivre ses études sans tomber enceinte jusqu’à l’âge de 18 ans. Dans la foulée, la sensibilisation a joué un rôle prépondérant dans l’abandon de l’excision, des mariages et grossesses précoces.
À cela, il faut ajouter que les clubs de filles sont formés en développement personnel et leadership pour éclore leurs potentialités afin de réussir leurs études ou la vie professionnelle. En ce sens, Camila Knox-Peebles cheffe du bureau AMREF/Angleterre apprécie les résultats sur le terrain. Dans cette dynamique, elle soutient que leur bureau œuvre dans la recherche de financements pour le déroulement des activités.
Le choix de cette commune n’est pas fortuit car elle est frontalière à la Guinée Bissau où transitent plusieurs personnes. En ce sens, il faut rappeler qu’il y a une forte croyance aux réalités ancestrales dans la zone, d’où l’importance de sensibiliser.
D’ailleurs, la déconstruction du complexe ajoutée à une prise en charge des questions de développement personnel et de santé de la reproduction a favorisé les solutions. C'est dans ce cadre que le CCA de Kolda a reçu la visite de Madame Camila Knox-Peebles, ce lundi 02 décembre 2024.
Un échange intergénérationnel a été organisé sur les dangers liés aux mariages et grossesses précoces, la santé sexuelle. C’est pourquoi, les populations à travers le chef du quartier « Diatta Mballo », Alain Mballo a demandé la pérennisation des acquis du projet en insistant sur la sensibilisation sexuelle et reproductive.
Kolda compte 2000 jeunes filles leaders issues de clubs de jeunes filles. Halimatou Diamanka est la présidente des jeunes filles leaders de Saré Bidji. À ce titre, elle précise : « notre localité a 17 clubs de jeunes filles. Ainsi, on mène la bataille contre les MGF par la sensibilisation et des visites à domicile. D'ailleurs, dans le monde rural les mutilations génitales féminines ont fait beaucoup de dégâts d'où l'importance aujourd'hui de déconstruire ces préjugés. »
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