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Les tensions reprennent dans le secteur de la santé. Après la grève récemment annoncée, les professionnels se rassemblent pour une manifestation devant le siège du ministère de la santé et de la protection sociale. Une coalition composée des six syndicats revendique une réforme urgente et une réouverture du dossier de revendications avant que la situation ne se détériore davantage.
C’est devant le siège du ministère de la santé et de la protection sociale à Rabat que les professionnels ont réitéré leurs appels pour le nième fois dans l’espoir d’une réponse urgente., Pas que, une grève nationale paralyse l’ensemble des établissements de santé, qu’ils soient hospitaliers, administratifs ou préventifs, à l’exception des services d’urgence et de réanimation. Ce retour à la tension survient en réponse à la non-exécution par le gouvernement des engagements pris lors de l’accord signé le 23 juillet 2024.
A ce qu’il semble, le secteur de la santé au Maroc souffre d’une “malédiction”. Le nouveau ministre, Amine Tahraoui, élu lors du remaniement ministériel octobre dernier n’a pas pu, des responsables du ministère face aux revendications légitimes des employés.
Approché par Hespress FR, Mohamed Ariwa, SG de l’organisation démocratique de la santé , déclare que “la coalition syndicale de la santé reprend la grève pour dénoncer l’inaction persistante du gouvernement face à nos revendications légitimes, en particulier celles émises lors de la grève précédente. Cette nouvelle action de protestation s’inscrit dans la continuité de nos efforts pour obtenir des réponses concrètes et un respect des engagements pris”.
Pour lui, ces revendications se perdent dans le vide, ignorées par des oreilles sourdes. Nous estimons avoir donné tout le temps nécessaire au gouvernement pour changer cette situation inacceptable, a-t-il poursuivi avant de mentionner que depuis la signature de l’accord du 23 juillet 2024, nous avons fait preuve de patience et d’ouverture, en espérant que les discussions menées conduiraient à des actions réelles en faveur des travailleurs du secteur de la santé. Cependant, force est de constater qu’après plusieurs mois d’attente, rien n’a changé sur le terrain.
Même après deux mois sous la direction du nouveau ministre de la Santé et de la Protection publique, aucune avancée n’a été constatée. “Le ministre, pourtant informé des défis et des attentes du secteur, n’a pas pris les mesures nécessaires pour répondre aux préoccupations exprimées. Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle témoigne d’une indifférence croissante envers les travailleurs qui assurent le bon fonctionnement du système de santé”, s’indigne notre intervenant.
Et de retour avec une nouvelle escalade. “Nous souhaitons que cette grève et cette alerte retentissent fortement, en particulier auprès du ministre de la Santé, afin qu’il prenne enfin en considération nos revendications légitimes”, a-t-il espéré. Il est grand temps de reprendre les discussions sur la réforme du secteur de la santé et d’assurer l’application effective de la loi 60-22-06, qui doit être mise en œuvre dans les plus brefs délais.
Ainsi, le SG de l’organisation démocratique de la santé revient sur l’urgence de la situation : en 2025, il est crucial de finir ce que nous avons commencé. Nous ne pouvons plus attendre indéfiniment que des promesses soient faites sans jamais être concrétisées. Nous appelons le ministre à prendre ses responsabilités et à engager des actions réelles et immédiates pour garantir l’amélioration des conditions de travail et la valorisation des professionnels de santé, sans lesquels aucun système de santé ne peut fonctionner efficacement.
Indigné par la tergiversation face aux revendications, Karim Belmokadem, SG du syndicat nationale de la santé publique, s’exprime au micro de Hespress FR : a coalition des six syndicats du secteur de la santé a décidé de prendre la parole de manière forte et déterminée à travers cette manifestation devant le siège du ministère de la Santé. Cette action est le fruit d’une décision collective et est la suite logique du mécontentement face à la manière dont le ministère de la Santé aborde l’accord signé le 23 juillet 2024. Cet accord, qui était censé marquer un tournant dans l’amélioration des conditions de travail des professionnels de la santé, n’a toujours pas été mis en œuvre dans sa totalité.
Et d’ajouter : Nous sommes ici pour faire part de notre frustration croissante face à l’inaction persistante du ministère, malgré les engagements clairs pris dans cet accord. La nouvelle équipe ministérielle, pourtant investie de la responsabilité d’assurer la mise en œuvre de ces engagements, semble s’être montrée indifférente aux attentes légitimes des travailleurs du secteur.
Faisant part de leurs souffrances, il réitère : l’accord signé en juillet 2024 visait à répondre aux revendications légitimes des professionnels de santé, qui, depuis trop longtemps, souffrent d’une gestion inefficace et d’une absence de reconnaissance à la hauteur de leurs efforts. Pourtant, malgré la promesse de réformes urgentes et la mise en place de solutions concrètes, nous constatons qu’à ce jour, aucune avancée substantielle n’a été réalisée. La lenteur et la procrastination dans l’application des clauses de l’accord sont devenues une source d’inquiétude et de mécontentement croissant parmi les travailleurs du secteur.
“C’est dans ce contexte que nous appelons le ministre de la Santé à assumer pleinement ses responsabilités et à prendre des mesures immédiates pour accélérer l’exécution et la mise en œuvre des clauses de l’accord signé en juillet. Nous exigeons que les engagements pris soient respectés sans plus de délais”, a-t-il fait remarquer. La situation actuelle, marquée par des promesses non tenues et une gestion inefficace, a exacerbé les tensions au sein du secteur, et il est impératif que des actions concrètes soient entreprises afin d’apporter des réponses aux problématiques urgentes que nous rencontrons au quotidien.
Par ailleurs, les syndicats, regroupés au sein de la coalition composée de la Fédération nationale de la santé (CDT), de la Fédération nationale de la santé publique (FDT), du Syndicat indépendant des infirmiers (SII), de l’Union nationale de la santé (UGTM), de l’Union nationale du secteur de la santé (UNTM) et de l’Organisation démocratique de la santé (ODT), ont appelé tous les travailleurs du secteur à se mobiliser massivement pour faire aboutir cette grève nationale et la manifestation.
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