Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Le Maroc figure parmi les pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, notamment en raison de la sécheresse et du stress hydrique. Ces phénomènes ont des répercussions directes sur la production agricole, le pouvoir d’achat des ménages et, par conséquent, sur la demande intérieure. Une nouvelle vague de sécheresse, succédant à celle qui a sévi entre 2019 et 2025, pourrait ainsi peser négativement sur la consolidation des équilibres économiques du royaume au cours des trois prochaines années.
Selon la programmation budgétaire triennale annexée au projet de loi de finances pour 2026, la sécheresse touche plusieurs secteurs clés de l’économie nationale. Le secteur agricole est particulièrement exposé, en raison de sa forte dépendance aux précipitations et aux ressources en eau.
Les statistiques les plus récentes indiquent que 81 % des terres agricoles du pays dépendent directement des précipitations. L’élévation des températures et les variations importantes des pluies risquent de réduire les récoltes et la production, impactant de manière significative les revenus des populations rurales les plus fragiles.
Le secteur de l’eau, quant à lui, doit faire face à des défis croissants, conséquence directe du stress hydrique exacerbé par la baisse continue des précipitations et la hausse des températures. Les barrages marocains affichent actuellement des niveaux de remplissage critiques, ce qui affecte non seulement l’irrigation et l’approvisionnement en eau potable, mais également la production hydroélectrique.
Ces impacts se répercutent sur tous les secteurs économiques dépendant de l’eau, dont la croissance pourrait être freinée par la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes : vagues de chaleur, rareté des précipitations et élévation des températures.
À long terme, le changement climatique affecte la croissance économique via la baisse de la productivité du travail, entraînant une diminution des recettes publiques si les dépenses restent stables. Cette situation pourrait progressivement creuser le déficit budgétaire et augmenter le ratio de la dette publique.
Les évaluations montrent qu’au départ, les effets du réchauffement climatique sur la croissance économique sont relativement limités. Toutefois, ils s’accentuent avec l’augmentation des températures et l’accélération du réchauffement, entraînant une baisse moyenne annuelle de 0,02 à 0,04 point de pourcentage du PIB par habitant, selon les scénarios « élevé » et « très chaud ».
À long terme, cette baisse cumulée pourrait devenir significative : une diminution de 0,7 % du PIB par habitant est attendue d’ici 2050 selon le scénario « élevé », et de 1,3 % selon le scénario « très chaud ».
Dans le scénario « modéré », l’augmentation des températures reste proche des tendances historiques, limitant ainsi les écarts négatifs par rapport au scénario de référence (-0,002 point de pourcentage et -0,1 %). En revanche, le scénario de l’Accord de Paris prévoit un ralentissement du réchauffement, avec des effets positifs : +0,01 point de pourcentage et +0,3 %.
Selon le scénario de l’Accord de Paris, le déficit budgétaire et le ratio de la dette publique devraient diminuer respectivement de 0,04 et 0,4 point de PIB d’ici 2050, comparé au scénario de référence.
Pour les trois autres scénarios, les impacts sur le déficit budgétaire et la dette publique restent limités durant les premières années, avant d’augmenter progressivement avec l’intensification du réchauffement climatique, illustrant la sensibilité des finances publiques à long terme face aux différentes trajectoires d’émissions.
Dans le cadre du scénario « modéré », l’effet du réchauffement serait limité, entraînant une hausse du déficit budgétaire de +0,01 point de PIB en 2050 et une augmentation du ratio de la dette publique de +0,05 point par rapport au scénario de référence.
Sous le scénario « élevé », le déficit budgétaire pourrait atteindre +0,1 point de PIB en 2045 et +0,14 point de PIB en 2050. Par conséquent, le taux d’endettement de l’État pourrait s’écarter du scénario de référence de +0,7 et +1,2 point de PIB en 2045 et 2050, respectivement.
Enfin, selon le scénario « très chaud », l’impact du réchauffement serait encore plus marqué, avec une augmentation du déficit budgétaire de 0,3 point de PIB en 2050 et une hausse du ratio dette/PIB de 2,1 points.
The post Sécheresse et stress hydrique : Les alertes du PLF 2026 pour l’économie marocaine appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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