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Le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, a alloué une enveloppe budgétaire de 5 millions de dirhams en 2024 destinée à accompagner les associations engagées dans la lutte contre le travail des enfants, a dévoilé le ministre de tutelle, Younes Sekkouri, lors de sa récente présentation devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants.
Selon le ministre, les partenariats établis entre 2022 et 2023 ont abouti à la signature de huit accords l’an passé, permettant ainsi de porter secours à 43 enfants de moins de 15 ans, dont 17 garçons et 26 filles. Parallèlement, 259 jeunes âgés entre 15 et 18 ans ont été retirés de conditions de travail dangereuses, avec un total de 191 garçons et 68 filles concernés.
Sekkouri a précisé que la stratégie gouvernementale repose non seulement sur l’assistance directe aux enfants mais aussi sur la mise en place d’alternatives économiques et sociales destinées à soutenir les familles. Cette initiative vise à diminuer la dépendance de celles-ci à l’égard de la main-d’œuvre de leurs enfants comme source de revenu. En outre, le ministère organise des activités de sensibilisation pour alerter les communautés sur la gravité des impacts du travail infantile sur les enfants et leurs familles.
Dans le cadre de son approche intégrale, le ministère collabore activement avec des associations de la société civile, ayant conclu de nombreux accords depuis 2009, conformément à la circulaire du chef du gouvernement du 27 juin 2003 sur la gestion des partenariats entre l’Etat et la société civile. Ces accords visent à s’attaquer à la problématique du travail des enfants à sa racine, notamment par des projets de réintégration des enfants secourus dans l’enseignement régulier ou au sein de centres de formation professionnelle.
Le ministre a également souligné l’urgence de réduire le travail des filles comme domestiques, une des formes les plus répandues d’exploitation infantile, tout en s’attaquant au phénomène du décrochage scolaire, qui exacerbe cette situation.
Aligné sur les obligations internationales, notamment la Déclaration de l’Organisation internationale du travail concernant les principes et droits fondamentaux au travail, le Maroc a mis en œuvre une série de mesures visant à promouvoir le travail décent. Ces actions incluent des réformes législatives, le renforcement des opportunités d’emploi, l’élargissement de la protection sociale, et la promotion de l’égalité au travail, tout en veillant à améliorer les conditions de travail pour garantir la sécurité et la santé des travailleurs.
De plus, Sekkouri a mis en avant lors de sa présentation l’amélioration du cadre juridique régissant la négociation collective en introduisant un programme national et un prix pour valoriser les conventions collectives exemplaires. Le Maroc a adopté des politiques intégrées, telles que l’Initiative nationale pour le développement humain, visant à diminuer la pauvreté et la vulnérabilité par le soutien aux activités génératrices de revenus et la lutte contre l’analphabétisme.
Par ailleurs, la généralisation de la protection sociale a été renforcée avec la couverture maladie obligatoire et la création de l’Agence nationale de l’assurance maladie pour assurer une gestion efficace, facilitant l’accès des populations vulnérables aux soins de santé essentiels. Un cadre législatif robuste soutient ces efforts, englobant les conventions collectives, les syndicats professionnels et la résolution des conflits du travail, a-t-il assuré.
D’un autre côté, le ministre a noté que l’établissement de l’Observatoire national du dialogue social ouvre la voie à un dialogue constructif et à l’amélioration continue des relations professionnelles, tout en promouvant la paix sociale.
The post Sekkouri: 5 MDH alloués en 2024 à la lutte contre le travail des enfants appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.