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Dans un contexte marqué par la nécessité urgente d’adapter le marché du travail aux réalités économiques actuelles, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, dévoile les grandes lignes d’une réforme ciblée de la formation professionnelle pour la période 2025-2026.
Sous l’impulsion du chef du gouvernement Aziz Akhannouch, ce plan est appelé à être présenté en détail au Conseil de gouvernement d’ici la fin du mois prochain, en s’inscrivant dans la dynamique de la feuille de route initiée par le Souverain, a fait savoir Sekkouri lors de la présentation du budget annexe de son ministère devant la Commission de l’éducation, des affaires culturelles et sociales à la Chambre des conseillers.
Le ministre a expliqué que cette initiative vise principalement à s’attaquer au chômage endémique parmi les jeunes dépourvus de diplômes, un segment de la population longtemps négligé au sein du système de formation professionnelle. Le plan inclut des réformes structurelles visant à modifier radicalement l’accès à la formation, en abaissant notamment les barrières qui empêchent ces jeunes d’intégrer des filières à haut potentiel professionnel.
Actuellement, 57 centres de formation en entreprise forment environ 10.000 jeunes tous les ans, un chiffre dérisoire comparé aux quelque 900.000 chômeurs sans diplômes recensés dans le pays. Conscient de cet écart colossal, le gouvernement ambitionne d’élever ce nombre à 100.000 bénéficiaires par an, en s’appuyant sur une restructuration pédagogique et logistique des centres de formation.
« Un nombre aussi considérable de personnes exigerait un effort soutenu et pourrait s’étendre sur un siècle au rythme actuellement en vigueur. Le gouvernement a décidé d’allouer 500 millions de dirhams pour un programme incitatif novateur en matière d’apprentissage, avec l’ambition d’atteindre 100.000 bénéficiaires par an« , a souligné Sekkouri.
Par ailleurs, il a noté que le projet de loi finances pour 2025 (PLF) constitue un socle financier important pour cette réforme. Il prévoit une enveloppe additionnelle d’un milliard de dirhams pour dynamiser les programmes actifs de l’emploi et raffermir le système de formation en apprentissage. L’un des axes prioritaires est d’élargir les contrats d’intégration, jusqu’alors limités, pour inclure ces chercheurs d’emploi sans diplômes, en renforçant l’intégration professionnelle rapide et pérenne.
Dans le but de stimuler davantage l’attractivité des formations en apprentissage, le plan propose également une extension des avantages fiscaux à 36 mois, dont 24 en cas de CDI finalisé, a poursuivi le ministre. Cette mesure, associée à la réduction de la formation à 12 mois uniformisés, devrait permettre une meilleure adéquation des compétences aux besoins du marché du travail, tout en facilitant l’engagement des entreprises auprès de nouveaux talents.
Selon le responsable, ce plan gouvernemental, dont les contours promettent une dynamisation considérable du tissu socio-économique, se veut être une boussole guidant vers un modèle d’inclusion professionnelle plus équitable et efficient.
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