Désormais un rendez-vous incontournable pour les startuppeurs venus du monde entier, le salon international de l’agriculture 2025 (SIAM) ne cesse de consolider son rôle de plateforme phare pour les échanges agricoles internationaux. À l’occasion de sa 17e édition, le SIAM 2025 a mis à l’honneur la France, marquant un tournant symbolique dans les relations bilatérales maroco-françaises, tout en accueillant une forte présence portugaise et ivoirienne, illustrant l’élargissement du réseau de coopération agricole du Royaume.
Cette mise à l’honneur de la France au SIAM 2025 intervient en écho à celle du Maroc lors du dernier Salon de l’Agriculture de Paris. Un échange hautement symbolique, qui s’inscrit dans le cadre de l’Année croisée agricole France-Maroc, fruit d’un accord-cadre signé au SIAM 2024 entre les deux pays.
Pour Anne-Marie Brault, cheffe de projet du Pavillon France, cette dynamique croissante est prometteuse : « Nous avons eu le plaisir d’accueillir cette année 50 entreprises françaises au SIAM. La diversité de la délégation, notamment des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie, reflète l’intensité et la richesse de notre partenariat ».
L’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, a salué dans ses déclarations l’évolution d’un partenariat qui dépasse les enjeux commerciaux : « premier producteur agricole de l’UE pour un montant proche de 90 milliards d’euros en 2024, la France contribue à façonner les normes et les pratiques agricoles à l’échelle mondiale », a-t-il indiqué.
L’affluence notable des visiteurs marocains sur les stands français témoigne d’un intérêt renouvelé pour l’expertise et les technologies agricoles françaises, appelées à accompagner la modernisation du secteur au Maroc.
Au-delà des liens franco-marocains, le SIAM 2025 a également renforcé les ponts avec le Portugal, grâce à la participation active d’acteurs économiques soutenus par l’Agence pour l’Investissement et le Commerce Extérieur du Portugal (AICEP). Approchée par Hespress FR, Rachida Hamidullah, responsable communication d’une société portugaise innovante, souligne l’importance de cette présence : « Ce salon est un carrefour stratégique où nous avons pu rencontrer agriculteurs, industriels et étudiants. Nous y présentons une plateforme de haute technologie qui combine données météo, informations sur les sols et capteurs in situ, pour fournir des outils d’aide à la décision aux professionnels du secteur ».
Cette approche illustre une orientation vers une agriculture intelligente, où la technologie permet d’optimiser les rendements tout en respectant l’environnement, un enjeu partagé par le Maroc dans le cadre de sa stratégie Génération Green.
» Le Maroc ressemble à un arbre dont les racines nourricières plongent profondément dans la terre d’Afrique et qui respire grâce à son feuillage bruissant des vents d’Europe ». Cette formule, que l’on doit à Hassan II se manifeste pleinement aujourd’hui par la participation de plusieurs pays subsahariens. Autre acteur majeur du SIAM 2025 : la Côte d’Ivoire, premier producteur et exportateur mondial de noix de cajou, venue promouvoir les potentialités de la filière coton-anacarde. Konnate Lamma, représentant du Conseil Coton-Anacarde Océane, précise : « Nous sommes ici pour valoriser les produits transformés de l’anacarde et du coton, mais aussi pour attirer les investisseurs. Nos produits rencontrent un grand succès, notamment les amandes de cajou, très prisées pour leurs qualités nutritionnelles ».
Cette participation traduit l’ambition ivoirienne de passer d’une économie d’exportation brute à une logique de transformation locale, en synergie avec des partenaires comme le Maroc, ouvert à de nouveaux débouchés et à des partenariats Sud-Sud.
À travers ces coopérations avec la France, le Portugal et la Côte d’Ivoire, le SIAM 2025 confirme son rôle de plateforme de diplomatie agricole multilatérale. Il incarne une nouvelle vision de l’agriculture : plus résiliente, collaborative et technologique.
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