Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, avait annoncé mercredi soir la mise en place d’un blocus sur les régions maliennes de Kayes et de Nioro (ouest), frontalière du Sénégal et de la Mauritanie, notamment pour empêcher l’entrée de carburant importé du Sénégal.
Vendredi, l’Union des transporteurs routiers du Sénégal (URS), un des principaux syndicats de ce secteur, avait annoncé que six chauffeurs sénégalais de camions de marchandises avaient « été enlevés au Mali par des groupes jihadistes ».
Samedi, le chef de l’URS, Gora Khouma, a annoncé à l’AFP la libération des six chauffeurs. « Nos délégués nous ont informés de leur libération hier (vendredi) soir », a dit M. Khouma, dans un message audio transmis à l’AFP.
Un transporteur qui comptait plusieurs chauffeurs parmi ceux enlevés « m’a informé qu’ils ont recouvré la liberté », a ajouté M. Khouma.
Le rapt des six chauffeurs avait été confirmé vendredi à l’AFP par le porte-parole du gouvernement sénégalais, Moustapha Njekk Sarré.
Joint à nouveau samedi par l’AFP. M. Sarré s’est montré plus prudent, disant manquer d' »éléments probants » sur cet enlèvement, dans un contexte de forte inquiétude sur l’insécurité grandissante dans cette région cruciale pour les échanges régionaux.
Dans un communiqué publié samedi sur les réseaux sociaux, le ministère sénégalais des Affaires étrangères a de son côté indiqué n’avoir « à ce stade, aucun élément vérifiable » permettant de confirmer l’enlèvement signalé, ni d’établir avec certitude l’identité des personnes supposément concernées ».
Le Mali est en proie depuis 2012 à une profonde crise sécuritaire nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires.