Nouvel épisode, même scénario. L’Algérie a tenté d’infiltrer le polisario au Sommet des partis politiques africains qui se tient du 12 au 14 août à Accra, un événement où il n’a ni place ni légitimité. La milice séparatiste y a fièrement brandi une pancarte bricolée, révélatrice de son isolement et de ses ambitions fantaisistes.
La délégation supposée représenter l’Algérie lors du Sommet des partis politiques africains à Accra a jugé bon de glisser dans ses bagages un « cadre » du polisario à l’événement, histoire de lui faire découvrir les lieux, sans que personne ne l’ait convié. Abdelkader Taleb Omar, autoproclamé « ministre de l’Education » de la république fantoche et ancien « ambassadeur » auprès de l’Algérie, s’est infiltré avec une pancarte noir et blanc, qui jurait avec les drapeaux colorés des autres délégations. L’effet était moins « officiel » et plus « bricolé à la hâte ».
Ce coup rappelle d’ailleurs une autre tentative ratée à Tokyo lors de la 8e édition du sommet TICAD, où un membre de la milice séparatiste avait essayé de se faire passer pour un invité officiel grâce à un passeport algérien et une pancarte sortie de son portefeuille. Une intervention marocaine avait alors mis fin à la mascarade, avec un petit rappel de la diplomatie japonaise : le polisario n’était pas invité.
Pourtant, à l’approche de la neuvième édition de la TICAD, prévue du 20 au 22 août à Tokyo, Alger semble pourtant décidée à rejouer la même scène, espérant introduire le polisario dans les travaux malgré l’absence persistante, et parfaitement claire, d’invitation officielle. Tokyo, imperturbable, réaffirme son refus catégorique.
Pour le Japon, la TICAD doit rester un forum multilatéral consacré à la croissance, à la paix et à la prospérité de l’Afrique, pas un théâtre improvisé pour querelles politiques. Pour Alger, en revanche, c’est une scène idéale pour faire passer le polisario pour un acteur politique respectable et remettre la question du Sahara au centre de l’agenda diplomatique, quitte à jouer les trouble-fêtes.
La stratégie est bien connue, un activisme incessant dans les forums africains et internationaux, souvent à rebours des priorités réelles de la majorité des pays du continent, qui préfèrent se concentrer sur leurs urgences économiques et sociales. Pour sa part, le front séparatiste enchaîne les manœuvres pour exister sur la scène africaine et internationale, en accumulant tentatives d’infiltration et photos « triomphales » destinées à convaincre les crédules. Mais chaque stratagème se heurte à la réalité marocaine, rendant l’isolement du polisario et l’érosion de la crédibilité algérienne sur le continent chaque fois plus flagrants.
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