Un récent sondage réalisé par le réseau « Baromètre arabe » révèle que 2 % des Palestiniens, répartis entre la bande de Gaza et la Cisjordanie, envisagent d’émigrer vers le Maroc.

D’après cette enquête intitulée « Opinions des Palestiniens sur l’émigration », la majorité de ceux qui aspirent à s’installer au Maroc sont établis en Cisjordanie, où ils représentent 3 % des participants au sondage.

Parmi les pays les plus convoités par les Palestiniens souhaitant quitter leur territoire, la Turquie arrive en tête avec 19 % des répondants la désignant comme destination privilégiée. L’Allemagne suit avec 13 %, le Canada avec 11 %, et les États-Unis avec 10 %.

Dans le monde arabe, le Qatar figure parmi les destinations les plus attractives, avec 9 % des sondés exprimant leur intérêt pour ce pays, suivi des Émirats arabes unis à 5 %. D’autres pays, dont le Maroc, affichent des taux oscillant entre 2 et 3 %.

Un quart des Palestiniens envisage l’émigration

Malgré ces aspirations migratoires, les Palestiniens restent majoritairement attachés à leur terre. En effet, selon le sondage, seul un quart d’entre eux (25 %) exprime le désir d’émigrer, contre 75 % qui s’y opposent. Ce rejet de l’émigration est plus marqué en Cisjordanie (79 %) qu’à Gaza (69 %).

Interrogés sur les raisons qui les poussent à envisager l’exil, 45 % des sondés invoquent des motifs économiques, une préoccupation particulièrement forte chez les habitants de Gaza (54 %), contre 37 % en Cisjordanie.

Les considérations politiques et les opportunités éducatives occupent la deuxième et la troisième place, avec 13 % des répondants pour chaque catégorie. Cependant, ces raisons varient en fonction des régions. En Cisjordanie, la situation politique est le deuxième facteur d’émigration, mentionné par 19 % des sondés, alors qu’il ne concerne que 5 % des habitants de Gaza.

À Gaza, c’est la recherche d’opportunités éducatives qui constitue le deuxième motif d’émigration, avec une proportion deux fois plus élevée que celle observée en Cisjordanie.

La sécurité représente le quatrième facteur d’exil, cité par 12 % des répondants. Cette préoccupation est plus marquée en Cisjordanie, où la population subit l’intensification des violences des colons israéliens. Une situation exacerbée en 2023, après la formation de l’un des gouvernements israéliens les plus extrémistes sur le plan religieux et nationaliste.

L’étude souligne que les jeunes de Gaza sont les plus tentés par l’émigration, avec 44 % d’entre eux exprimant ce souhait, contre 28 % en Cisjordanie.

Enfin, concernant les aides financières reçues de la diaspora, la majorité des sondés affirme ne percevoir aucun soutien de leurs proches à l’étranger, tandis qu’une minorité en bénéficie.

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