Posted by - support -
on - 6 hours ago -
Filed in - Society -
-
5 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a apporté de nouveaux éclairages sur la situation des jeunes marocains qui étaient retenus par des réseaux criminels au Myanmar. Il a en ce sens rappelé que nombre d’entre eux ont été libérés et ont bénéficié du soutien du ministère pour leur transfert des zones de détention vers des centres d’hébergement en attendant leur rapatriement, ainsi que d’une assistance concernant le passage, le séjour et les démarches administratives, grâce à la mobilisation des autorités nationales et à l’engagement des familles des victimes.
Bourita a indiqué, sur la base des plaintes reçues par le ministère et des efforts de l’ambassade du Maroc en Thaïlande, que 34 jeunes Marocains ont été identifiés comme victimes de ces réseaux, dont 24 en Birmanie, 5 au Laos et 5 au Cambodge. Parmi eux, le ministère a pris en charge les frais d’achat de billets d’avion pour 26 citoyens afin d’assurer leur retour. Dans certains cas, les frais d’hébergement dans des hôtels ont également été couverts en attendant la finalisation des procédures de retour. De plus, le ministère a récemment collaboré avec l’ambassade pour faciliter le retour de cinq autres citoyens retenus au Cambodge, portant le total à 39.
En réponse à une question écrite de Driss Sentissi, président du groupe Haraki à la Chambre des représentants, Bourita a précisé que “les chiffres avancés par certains médias sociaux, évoquant 100 ou même 400 personnes retenues, manquent de preuves documentées. Aucune de ces estimations n’a été confirmée, et aucune plainte de familles n’a été enregistrée pour corroborer ces allégations”.
Le ministre a assuré que son département, en coordination avec ses services centraux et ses ambassades, reste vigilant pour recueillir toute information sur de nouvelles victimes potentielles et réagir rapidement. Contrairement aux informations diffusées, il a souligné que “les victimes ne se trouvaient pas en Thaïlande, mais dans des zones contrôlées par des groupes armés en Birmanie et dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est”.
Cela dit, Bourita a expliqué que ces jeunes Marocains ont été piégés par des réseaux criminels impliqués dans la fraude en ligne, attirés par des offres d’emploi alléchantes promettant des salaires élevés, ce qui les a conduits à la détention et à l’exploitation, parfois même à la torture en cas de refus de se plier aux ordres.
Il a également mis en avant les efforts du Maroc, via son ambassade en Thaïlande, pour unir les forces avec d’autres pays africains touchés par ce fléau, dans le but d’élaborer une approche collective et stratégique pour collaborer avec les autorités des pays concernés et combattre ce problème qui affecte particulièrement les citoyens africains. Des accords ont été établis avec des ambassades pour impliquer des organisations de la société civile actives dans la lutte contre la traite des êtres humains.
Par ailleurs, Bourita a mentionné que, depuis les premières informations sur cette affaire, toutes les structures du ministère, ainsi que les ambassades en Thaïlande et en Malaisie, ont été mobilisées en coordination avec les autorités compétentes et les services de sécurité. Des canaux de coopération ont été établis avec les ambassades à Rabat, le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations à Bangkok et des ONG œuvrant pour la libération des otages.
Il convient de rappeler que tous les efforts ont été entrepris avec la plus grande prudence, pour garantir la sécurité des citoyens marocains concernés, tout en tenant compte de la complexité des zones où ils se trouvent, à la frontière entre la Thaïlande, le Cambodge, le Laos et la Birmanie. Bourita a précisé que le ministère s’efforce de concilier les normes diplomatiques internationales et la nécessité d’ouvrir des voies pour permettre aux citoyens de quitter ces zones dangereuses.
L’ambassade du Maroc a mené des démarches actives auprès des autorités thaïlandaises, cambodgiennes, laotiennes et birmanes pour les informer de la situation et les inciter à agir afin de libérer les Marocains victimes de la traite. L’ambassadeur a été dépêché sur le terrain pour évaluer les efforts de libération, établissant des contacts avec des acteurs clés pour faciliter le retour des citoyens marocains retenus dans des entreprises fictives impliquées dans des fraudes électroniques.
The post Sort des Marocains détenus à Myanmar : Nasser Bourita fait le point appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.