Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Les petites entreprises tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. À travers “l’Appel de Dakhla”, l’Instance marocaine des petites entreprises réclame l’instauration d’une véritable justice territoriale, devenue selon elle indispensable pour hisser l’économie nationale à un niveau supérieur.
Dans ce document, la structure souligne “la nécessité de traiter les disparités territoriales en matière d’accès au soutien, à l’accompagnement et au financement”, insistant sur l’importance d’assurer aux entrepreneurs des provinces du Sud un accès équitable aux dispositifs existants. Elle rappelle également que les acteurs économiques de ces régions doivent pouvoir participer réellement aux chantiers de développement engagés dans les provinces sahariennes.
L’appel met en avant d’autres priorités : tisser des passerelles économiques entre les différentes régions du Royaume, renforcer les dispositifs de proximité dédiés à l’accompagnement des petites entreprises et harmoniser la vision nationale en matière de développement de ce secteur vital.
Interrogé à ce sujet, Rachid Ouardighi, président de l’Instance marocaine des petites entreprises, constate que “les opportunités d’affaires n’atteignent pas toujours l’ensemble des petites entreprises”, imputant cette situation à des difficultés persistantes dans la circulation de l’information et la complexité de certaines démarches administratives.
Il explique à Hespress que le manque d’efficacité de certains services administratifs dans la diffusion des programmes et dispositifs d’appui prive de nombreux entrepreneurs de la possibilité de prétendre à des marchés publics. Une problématique particulièrement prégnante dans les zones rurales ou enclavées, où les structures administratives demeurent limitées ou peu réactives.
Selon lui, “les entreprises ont donc besoin d’une justice territoriale” fondée sur des mécanismes plus clairs leur permettant d’accéder facilement à l’information et aux services essentiels. Ouardighi rappelle que les grandes villes comme Tanger, Casablanca ou Rabat offrent un environnement nettement plus favorable : écosystème dynamique, associations professionnelles actives, infrastructures d’appui, formations adaptées… autant d’éléments qui contribuent à l’essor entrepreneurial, mais qui restent difficiles à trouver dans de nombreuses autres régions.
Le même interlocuteur insiste également sur le rôle stratégique de la formation professionnelle, déterminante pour renforcer la capacité concurrentielle des petites entreprises. Or, dans les zones éloignées, celles-ci se heurtent à des obstacles plus importants en raison d’un accompagnement local faible et d’un accès limité aux ressources.
“La justice territoriale, conclut-il, joue un rôle fondamental dans la dynamisation de l’économie locale et dans le renforcement des opportunités offertes aux petites entreprises dans toutes les régions, favorisant la création de nouveaux emplois”.
Pour l’économiste Yassine Aalia, la problématique dépasse largement le cadre entrepreneurial : elle constitue un véritable frein à la performance économique nationale. Il affirme que “la justice territoriale représente un défi majeur pour la performance des entreprises et pour la croissance économique en général”, soulignant que les PME installées dans des pôles économiques comme Casablanca ou Kénitra disposent de conditions beaucoup plus favorables pour accéder aux marchés.
À l’inverse, précise-t-il, les entreprises implantées dans des villes éloignées comme Errachidia ou Tiflet se heurtent à un manque d’opportunités, ce qui les place en situation de désavantage structurel. Cette réalité illustre l’ampleur de l’écart entre régions en termes de moyens économiques. L’expert rappelle d’ailleurs que “la justice territoriale est directement liée au taux de contribution de chaque région au produit intérieur brut”, mettant en garde contre les effets de la surconcentration de l’activité dans quelques pôles au détriment des zones marginalisées, privées d’investissements et de perspectives de développement.
Il précise enfin qu’un autre problème persiste : les grandes entreprises continuent de capter la majorité des marchés et contrats publics disponibles dans les zones marginalisées, alors que les petites et moyennes entreprises, faute de moyens suffisants, peinent à rivaliser.
The post Soutien, financement, marchés publics : Les PME dénoncent une fracture territoriale appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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