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Les pays du Sud, notamment le Maroc, se doivent d’endosser un rôle proactif face aux défis mondiaux actuels, marqués par des tensions géopolitiques et des crises environnementales. Dotés d’un potentiel considérable, ces nations ont l’opportunité de transformer les ressources sous-exploitées en Afrique et en Amérique latine en véritables moteurs de croissance, assurant ainsi stabilité et progrès, a souligné mercredi, le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami.
La Parlement marocain abrite, les 27 et 28 novembre 2024 à Rabat, la 30e Réunion extraordinaire du Forum des présidents des pouvoirs législatifs d’Amérique centrale, des Caraïbes et du Mexique (FOPREL), sous le thème « Faire face aux défis communs : la sécurité, la paix, le changement climatique et le développement économique », regroupant les présidents des institutions législatives de neuf Etats membres, à savoir le Guatemala, le Belize, le Salvador, le Honduras, le Costa Rica, le Panama, la République dominicaine, le Mexique et Porto Rico.
A l’ouverture de cette réunion extraordinaire, le président de la Chambre des représentants, a mis en exergue l’importance de cette occasion pour revisiter les réalisations accumulées par cette organisation parlementaire, tout en évaluant les progrès notables accomplis par les pays membres en matière de démocratie et de développement. Ce moment est également propice pour souligner les avancées des relations entre le Royaume du Maroc et ces nations, tant sur le plan de la coopération politique qu’économique, englobant les domaines parlementaire, gouvernemental et les acteurs économiques.
Il a ainsi poursuivi en précisant qu’en choisissant le thème de cette année, les membres abordent des enjeux et dilemmes cruciaux impactant les relations internationales actuelles, dont les conséquences se font sentir sur les dynamiques internes de la majorité des pays, notamment ceux de l’hémisphère Sud.
« Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le monde a rarement connu des guerres, des conflits et des tensions aussi complexes et dangereux qu’aujourd’hui. L’ordre mondial qui a remplacé la bipolarité qui a prévalu pendant des décennies après 1945 est aujourd’hui plus fragmenté, alors que les axes et les alliances se multiplient, que la violence et le terrorisme secouent divers contextes régionaux, et que les tendances nationalistes et isolationnistes fleurissent« , a noté Talbi Alami.
En outre, de nouveaux facteurs sont apparus dans la géopolitique internationale, tels que les dérèglements climatiques et leur impact sur la qualité de vie, la stabilité et le niveau de vie, ainsi que les migrations forcées et les déplacements dus aux conflits ou aux conditions climatiques, a-t-il indiqué. De plus, le terrorisme mine la stabilité dans plusieurs régions, allié à des tendances séparatistes et sectaires, menaçant la sécurité de nombreux pays.
« Face à ces convulsions, tantôt violentes, tantôt silencieuses, les voix de la sagesse, de la paix et de la rationalité, qui prônent la coexistence, doivent s’élever au-dessus des discours de guerre et de violence. Les pays du Sud, dont les nôtres, doivent prendre la responsabilité de restaurer le calme, l’équilibre et la solidarité dans les relations internationales. Le sort de l’humanité, et en particulier des pays du Sud, ne peut se limiter à subir les conséquences négatives de la mondialisation, ni à rester à l’écart sans que leur voix soit entendue ou prise en compte dans les décisions internationales« , a-t-il expliqué.
Et d’ajouter: « Les énormes potentialités dont disposent les pays du Sud leur permettent, à condition qu’ils sachent les transformer en richesse, de peser sur les relations internationales et de prendre la place qui leur revient, en fonction de leur poids culturel, démographique, géographique et de leurs ressources naturelles« .
Selon le président de la Chambre des représentants, les pays du Sud, notamment l’Afrique et l’Amérique latine, possèdent d’immenses ressources inexploitées, telles que 70 % des terres arables mondiales, idéales pour renforcer la sécurité alimentaire. En outre, une population jeune nécessite une intégration dans les secteurs économiques pour stimuler le développement. Ces régions bénéficient également de vastes ressources marines, cruciales pour l’économie bleue, et présentent un fort potentiel pour la production d’énergie verte, essentielle face aux défis climatiques.
« Nos pays supportent les charges et les conséquences des dérèglements climatiques de manière plus aiguë que d’autres pays, ce qui accentue la vulnérabilité et pèse sur les dépenses publiques. Cela se produit dans un contexte où notre contribution aux émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement de la planète ne dépasse pas 12 % (4 % pour l’Afrique et 8 % pour l’ensemble de l’Amérique latine, dont la moitié ne provient pas des combustibles fossiles ou des gaz industriels)« , a-t-il mis en avant.
Evoquant le cas du Maroc, Talbi Alami a fait savoir que le Royaume offre des opportunités historiques de coopération, de développement des échanges et d’implantation d’investissements, grâce à sa situation sur l’Atlantique, à sa proximité avec l’Europe et à son enracinement dans ses profondeurs africaines et méditerranéennes.
Il dispose, et disposera encore plus à l’avenir, d’infrastructures qui constituent des leviers d’échanges et de coopération, tels que ses ports sur la Méditerranée et l’Atlantique, en plus de ceux de Casablanca, Tanger Med, Nador, West Med et le port de Dakhla, situé dans les provinces du Sud du Maroc, qui deviendra une plateforme internationale d’échanges entre l’Afrique, l’Amérique, l’Europe et d’autres pays du monde, a-t-il poursuivi.
Les grands projets que le Maroc mène dans ses provinces du Sud, en particulier, représentent des opportunités précieuses pour donner une nouvelle dynamique à la coopération et aux échanges avec les pays africains frères, à l’instar de l’Initiative atlantique stratégique lancée par le Souverain, visant à faciliter l’accès des pays du Sahel africain, sans littoral, à l’océan Atlantique.
Par ailleurs, le Maroc s’est taillé une solide réputation internationale dans la production d’énergie à partir de sources renouvelables, a-t-il rappelé. Cette expertise est illustrée par les ambitieux projets solaires et éoliens qu’il mène, ainsi que par ses futures initiatives dans le domaine de l’hydrogène vert. En outre, le pays bénéficie d’une riche expérience et d’une tradition bien établie dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche maritime, reconnue à l’échelle mondiale. Ces domaines constituent autant de leviers stratégiques pour renforcer la coopération, le partenariat et le transfert de savoir-faire.
« Nous devons nous appuyer sur nos valeurs communes et notre engagement d’ouverture pour renforcer notre coopération économique et consolider l’appui mutuel entre nos pays, dans le cadre du respect et de la considération qui ont toujours caractérisé nos relations, ainsi que dans le cadre du respect du droit international, dont le noyau essentiel est le respect de l’intégrité territoriale des Etats, qui est la pierre angulaire de ce droit et le pilier fondamental de la stabilité« , a conclu Talbi Alami.
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