Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
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Instaurer une tarification plus équitable, encadrer les forages, revoir les cultures irriguées ou encore créer une “Académie de l’Eau” : l’Institut Marocain d’Intelligence Stratégique propose une série d’actions concrètes pour réorienter en profondeur la gestion des ressources hydriques du Royaume.
Dans son tout récent rapport, intitulé « Eau et climat : Le Maroc à la croisée des chemins ? », l’Institut Marocain d’Intelligence Stratégique (IMIS) met en garde contre les déséquilibres durables qui pèsent sur la sécurité hydrique nationale. Le document alerte sur la convergence de plusieurs facteurs : raréfaction des ressources renouvelables, surexploitation des nappes phréatiques, effets aggravants du changement climatique et pressions du modèle agro-exportateur.
Dix recommandations prioritaires à mettre en œuvre
À travers une approche structurée, le rapport formule dix recommandations prioritaires à mettre en œuvre. Il préconise d’abord la création d’un système national unifié de la donnée hydrique, en insistant sur la nécessité de mieux encadrer les usages agricoles par une refonte des incitations et une tarification plus équitable de l’eau. Il appelle aussi à muscler les moyens de contrôle sur le terrain, notamment grâce à la télésurveillance des forages illégaux, et à établir des contrats tripartites de gestion des nappes entre usagers, agences de bassin et collectivités.
L’IMIS recommande par ailleurs d’accélérer le recours au dessalement et à la réutilisation des eaux usées, en mobilisant des instruments de financement innovants comme les partenariats public-privé ou la dette verte. Le rapport propose aussi d’imposer l’empreinte eau comme critère préalable à tout nouveau projet d’investissement, afin d’aligner les choix économiques sur les capacités hydriques du pays.
Enfin, il insiste sur l’importance d’un changement culturel. Il suggère la création d’une “Académie de l’Eau” pour diffuser une nouvelle conscience autour de la rareté et de la valeur de la ressource, et propose d’instituer un observatoire interdisciplinaire sur le croisement eau–énergie–agriculture–écosystèmes, afin de renforcer la coordination entre politiques publiques.
Un modèle à repenser pour éviter une crise structurelle
Le rapport revient également sur les fondements actuels de la gouvernance de l’eau au Maroc. Il salue l’orientation donnée par la haute vision royale, structurée autour de trois priorités : l’élargissement de l’accès à l’eau potable, notamment en milieu rural ; le soutien à la productivité agricole par la maîtrise de l’eau ; et le développement massif des infrastructures hydrauliques. Mais il pointe aussi les limites persistantes dans l’exécution de cette stratégie, marquées par une gouvernance morcelée, une coordination institutionnelle insuffisante et des difficultés à mobiliser des financements adaptés.
En matière de mobilisation des ressources, le rapport souligne les fragilités du modèle historique : envasement des barrages, retards dans les transferts interbassins, développement encore lent de la réutilisation des eaux usées, malgré l’émergence du dessalement comme alternative. L’IMIS propose un benchmark avec la Jordanie, l’Espagne et le Chili, afin de nourrir la réflexion nationale avec des expériences étrangères adaptées.
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