Posted by - Senbookpro KAAYXOL -
on - Thu at 5:35 AM -
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Le taux de remplissage des barrages au Maroc a poursuivi sa tendance à la baisse, passant de 38,01 % à la fin du mois de juin dernier à 35,78 % à la date de ce mardi. Ce recul alimente davantage l’incertitude quant aux mesures que pourraient adopter les autorités concernées pour enrayer la perte des eaux de surface provoquée par les fortes chaleurs.
Des experts du secteur hydrique estiment que toute décision des pouvoirs publics visant à renforcer les mesures de rationalisation de l’eau doit s’inscrire dans une logique d’anticipation, en s’appuyant sur une feuille de route claire pour faire face à la raréfaction des ressources.
Ali Charoud, spécialiste des questions hydriques et climatiques, souligne que les températures enregistrées cette année au Maroc ont atteint des niveaux inédits, ce qui a amplifié le phénomène d’évaporation des eaux de surface, alors que les autorités s’efforcent d’accélérer la mise en œuvre de projets hydrauliques d’urgence.
Dans une déclaration à Hespress, il précise que « même si ce phénomène est naturel, le taux de remplissage des barrages reste un indicateur clé de la situation hydrique du pays. Il est difficile d’ignorer la baisse significative enregistrée dans les retenues au cours de ce mois ».
Et d’ajouter : « Le contexte climatique actuel est relativement clair. Toutefois, il demeure impossible de prévoir avec précision l’évolution future du temps. Des précipitations restent envisageables, mais sans qu’on puisse en déterminer ni le moment ni le volume. Ce flou rend d’autant plus complexe l’élaboration de mesures concrètes ».
Selon Charoud, il est probable que les services du ministère de l’Intérieur — notamment la police de l’eau — ainsi que les différentes autorités concernées, soient actuellement mobilisés pour mettre en œuvre une feuille de route urgente. Il nuance néanmoins que « la tâche s’annonce en effet difficile en l’absence d’une réelle prise de conscience collective ».
« Le Maroc est parfaitement conscient de la nécessité d’accélérer la cadence des projets visant à rationaliser l’usage de l’eau et à atténuer les effets de la sécheresse. Toutes les instances concernées, au premier rang desquelles le ministère de l’Intérieur, sont pleinement engagées dans l’élaboration de solutions à la fois immédiates et durables, en phase avec les défis climatiques et hydriques croissants », poursuit-il.
Pour sa part, Abderahim Ksiri, président de l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la Terre, estime que le retour à des mesures strictes de restriction ne saurait suffire en l’absence d’une stratégie préventive cohérente.
Dans une déclaration à Hespress, il affirme que « beaucoup pensent que les épisodes de précipitations enregistrés au fil des saisons sont suffisants pour surmonter la crise. Or, la réalité est toute autre. Le problème ne réside pas uniquement dans la disponibilité de l’eau, mais aussi dans la manière dont elle est gérée et utilisée de manière durable. Ce mois-ci, d’importants volumes d’eau ont été perdus à cause de l’évaporation ».
« Chaque été, les barrages accumulent d’importantes quantités d’eau qui s’évaporent ensuite sans avoir été utilisées efficacement. Il s’agit là d’une perte silencieuse à laquelle il est impératif de remédier. D’où l’urgence d’adopter des mesures techniques et législatives pour préserver ces ressources, à l’image de certaines expériences réussies, notamment celle mise en œuvre dans la zone de Tanger Med », conclut le président de l’association.
The post Stress hydrique : les barrages ne sont remplis qu’à 35,78 % appeared first on Hespress Français - Actualités du Maroc.
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