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En invitant le peuple marocain à ne pas accomplir le rite du sacrifice de l’Aïd Al Adha cette année, le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, prend une mesure salutaire en réponse aux défis climatiques et économiques actuels. Cette initiative traduit un souci de préserver le bien-être des citoyens tout en maintenant l’intégrité des pratiques religieuses et sociales associées à cette fête.
Dans un contexte où les les impacts de la sécheresse affectent durement le Royaume, le Roi Mohammed VI a pris la décision de suspendre, cette année, le rite du sacrifice de l’Aïd Al Adha. En tant qu’Amir Al-Mouminine, garant des valeurs islamiques et des traditions du Royaume, le Souverain fait ainsi un choix mûrement réfléchi pour éviter des contraintes supplémentaires aux citoyens, en particulier ceux aux revenus modestes.
Toutefois, le Roi rappelle l’importance de la dimension spirituelle de la fête, en invitant les citoyens à la célébrer selon ses rituels habituels et significations spirituelles nobles de la prière de l’Aïd dans les msallah et les mosquées, aux dons de l’aumône, aux rencontres familiales.
“Une décision fondée sur des considérations liées à la haute gestion de l’Etat”
À propos de ce message royal invitant les citoyens à s’abstenir d’accomplir le rite du sacrifice de l’Aïd Al Adha cette année, le professeur de droit public à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Ibn Tofaïl, Azzeddine Hannoun, rappelle d’abord que “l’Aid Al Adha est une célébration religieuse avec des implications économiques et sociales très importantes. Il s’agit d’une illustration parfaite de l’impact des rituels religieux sur la société et l’Etat”.
De ce fait, “le Roi, en tant qu’Amir Al Mouminine, veille au respect de l’Islam et au libre exercice des cultes et, en présidant le Conseil supérieur des Oulémas constitue l’autorité exclusive habilitée à prononcer des fatwas”, souligne le professeur, ajoutant que “le Roi est également Chef de l’Etat et son représentant suprême. De ce fait, Il veille aux grands équilibres sociaux et économiques”.
Cette décision a ainsi, selon Hannoun, “une dimension religieuse dans la mesure où elle appelle avec nuance à ne pas sacrifier le mouton tout en réitérant la tenue des autres manifestations du rituel tel que la Prière d’al Aid et les dons de l’Aumône”.
“Elle est fondée sur des considérations liées à la haute gestion de l’Etat prenant en compte les contraintes climatiques liées à la sécheresse et les contraintes économiques et sociales liées au renchérissement des prix des produits alimentaires en lien avec l’inflation”, explique aussi le professeur de droit public.
Et de poursuivre qu’“on trouve ainsi ici une illustration parfaite des prérogatives Royales telles que prévues dans la Constitution”.
Cette décision a également, de l’avis de Hannoun, de multiples significations. “Elle est une traduction de l’Attention Royale à l’égard des citoyens qui, depuis quelques années font face à des difficultés en lien notamment avec le coût de la vie. Ces difficultés ont pour source notamment les considérations climatiques mais également la structure des circuits de commerce intérieurs caractérisés par l’amplification du nombre d’intermédiaires. Parallèlement avec d’autres signaux récents, il est clair que le Souverain met l’accent sur la nécessité pour les pouvoirs publics d’œuvrer à stabiliser les prix et à ne pas pénaliser les citoyens notamment ceux à revenu limité”.
Elle est également, dit-il, “une traduction de la centralité de l’institution monarchique dans le système politique marocain en tant que récipiendaire d’une légitimité très forte”.
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